• Les Assises Nationales de l'IA au Maroc : Le Pari de La Souveraineté Numérique Africaine
    Jul 4 2025

    Les premières Assises nationales de l'intelligence artificielle se sont tenues à Salé, la ville jumelle de Rabat, à l'Université Mohammed VI Polytechnique, sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et l'égide du Ministère de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration. Cet événement a réuni ministres, experts, chercheurs et entrepreneurs, marquant un "moment fondateur" pour l'IA au Maroc et en Afrique. L'objectif principal était de lancer et de poser les jalons d'une feuille de route nationale pour le développement de l'intelligence artificielle au Maroc. Le royaume cherche à se positionner non plus comme un simple consommateur de technologies, mais comme un co-créateur de son avenir numérique, avec l'ambition de devenir un acteur clé sur le continent africain. L'IA est perçue comme un "tsunami caché", une révolution industrielle, sociale et économique qui interpelle tous les secteurs de la vie des citoyens.Les discussions ont porté sur les composantes essentielles pour structurer un écosystème viable d'IA, incluant le capital humain, l'infrastructure, la gouvernance et les données. Une attention particulière a été accordée à la nécessité de développer les talents (avec un objectif de 100 000 talents formés d'ici 2030) et de disposer de données de qualité, accessibles, notamment en arabe et en français. Un point central fut l'engagement pour une IA éthique, responsable et au service du citoyen, avec des travaux en cours sur un cadre législatif pour encadrer l'IA, protégeant les données et assurant la confiance dans le numérique. Les Assises ont également abordé l'IA comme un levier de développement inclusif, visant à ne pas approfondir les inégalités mais à créer de nouvelles opportunités d'emploi par la réorientation des métiers. Elles ont permis de discuter des stratégies pour réduire la dépendance aux plateformes extérieures et de l'importance de la coopération internationale. Des recommandations concrètes et des conventions de partenariat ont été formulées à l'issue de ces deux jours, pour faire du Maroc un "champion de l'IA"

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  • Startups au Maroc: le Nouveau Carrefour de l'Investissement en Afrique
    Jul 2 2025

    Dans cet épisode, nous plongeons au cœur de l'écosystème dynamique des startups au Maroc, un pays qui se positionne de plus en plus comme un pôle d'innovation en Afrique du Nord, notamment dans le domaine stratégique de l'IA au Maroc. L'année 2024 a été marquée par une résilience remarquable du financement des startups marocaines, avec près de 94,96 millions de dollars levés, soit presque le triple des chiffres de 2023, plaçant le Maroc comme la 6ème destination de financement en Afrique malgré un ralentissement mondial du capital-risque.

    Ce rebond est dû en grande partie à quelques levées de fonds exceptionnelles, notamment les 48 millions de dollars en Série A pour la TravelTech Nuitée, qui a largement dominé la distribution sectorielle. Au-delà du TravelTech, les secteurs de la FinTech, de la Logistique & Mobilité, de l'AgriTech, de la DeepTech et particulièrement de l'IA au Maroc montrent également un fort potentiel et un intérêt croissant des investisseurs.

    Cependant, cet écosystème florissant est aussi à un carrefour critique, confronté à des "difficultés de croissance" et des "lacunes structurelles". L'un des principaux défis est le manque de financement en phase de croissance (Série A et au-delà), qui force souvent les startups prometteuses, notamment dans l'IA au Maroc, à chercher des soutiens internationaux et risquer de "s'enliser" faute de fonds de suivi. De plus, le marché des sorties (exits) reste "obstinément étroit", avec seulement environ quatre sorties substantielles au cours des trois dernières années, ce qui limite la capacité des investisseurs à réinvestir leur capital.

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  • LGV Kénitra-Marrakech : Futur Moteur Économique du Maroc
    Jun 25 2025

    L'épisode met en lumière le projet d'envergure de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech, une extension cruciale du réseau ferroviaire à grande vitesse du Maroc. Ce projet vise à établir une liaison rapide et efficace entre Kénitra, Rabat, Casablanca et Marrakech, s’étendant sur environ 430 kilomètres. Il représente un investissement massif de 53 milliards de dirhams pour l’infrastructure seule, s’inscrivant dans un programme ferroviaire plus vaste de 96 milliards de dirhams. Lancé officiellement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce projet est un pilier central de la stratégie nationale de développement ferroviaire qui ambitionne de relier Tanger à Agadir sur 900 kilomètres à l’horizon 2030-2040. Il est conçu pour consolider la position du Maroc en tant qu’acteur majeur de la grande vitesse ferroviaire mondiale d’ici 2029, avec une vitesse commerciale d’exploitation de 320 km/h. L’échéance de la Coupe du Monde de la FIFA 2030, co-organisée par le Maroc, est un puissant accélérateur pour l’achèvement de la ligne, qui desservira directement les stades clés de Rabat, Benslimane et Marrakech.

    L’émission aborde également l’acquisition de 168 nouveaux trains, dont 18 rames à grande vitesse, 40 trains intercités et 110 trains régionaux, pour un budget de 29 milliards de dirhams. Un aspect clé est le développement d’un écosystème industriel marocain robuste, avec l’objectif de produire un train « Made in Morocco » d’ici 2030 et d’atteindre un taux d’intégration supérieur à 60 %. Le financement, géré via des marchés publics au Maroc et complété par des prêts concessionnels avantageux des pays constructeurs, contribue à faire de cette ligne l’une des « moins chères au monde ».

    Les impacts anticipés sont considérables : une réduction significative des temps de trajet (Tanger-Marrakech en 2h40, Casablanca-Marrakech en 1h15), la création de 430 000 emplois pendant la construction et 2 000 postes permanents, un dynamisme accru pour le tourisme et les investissements, ainsi qu’une contribution environnementale majeure grâce à la réduction des émissions de CO₂ et à l’utilisation d’énergie verte. Le Maroc se positionne comme un modèle pour les économies émergentes en matière de transport durable et vise un rôle de leader ferroviaire continental, notamment en Afrique de l’Ouest. Des défis tels que l’acquisition foncière et l’accessibilité tarifaire sont également pris en compte, avec des stratégies pour les atténuer, notamment par l’intégration de services Réseau Express Régional (RER) pour la « justice spatiale » et la « mobilité inclusive ».

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  • Gigafactory au Maroc : Gotion investit 6,5 Milliards de Dollars pour un Avenir Vert
    Jun 24 2025

    Dans cet épisode, nous plongeons au cœur d'un projet industriel qui redessine la carte de la transition énergétique mondiale : la gigafactory de batteries de Gotion High-Tech au Maroc, près de Kénitra. En tant que première installation de ce type en Afrique et dans la région EMEA, cette usine représente un jalon décisif pour le Maroc, qui s'affirme comme un acteur clé de la chaîne d'approvisionnement des véhicules électriques (VE). Gotion High-Tech, un fabricant de batteries sino-européen dont Volkswagen est le principal actionnaire, réalise un investissement colossal de 6,5 milliards de dollars au total, avec une phase initiale de 1,3 milliard de dollars. L'usine se concentrera sur la production de cellules et de packs de batteries au phosphate de fer et de lithium (LFP), tirant parti des vastes réserves de phosphate du Maroc, qui représentent 67,6 % des réserves mondiales prouvées. Un aspect révolutionnaire du projet est son engagement en faveur de la durabilité : la gigafactory sera alimentée par une centrale éolienne dédiée de 500 MW et une installation de stockage d'énergie de 2 000 MWh, faisant d'elle la première de la région à disposer de sa propre ferme d'énergies renouvelables. La production devrait commencer au troisième trimestre 2026, avec l'Europe comme marché cible principal.

    Ce projet transformateur est bien plus qu'une simple usine ; il est un catalyseur de croissance pour l'économie marocaine. Il est prévu de créer 17 000 emplois (directs, indirects et induits), dont 2 300 postes hautement qualifiés. Le Maroc bénéficie d'une position géographique stratégique, porte d'entrée vers l'Europe et l'Afrique, renforcée par des accords de libre-échange avec l'UE et les États-Unis. Le soutien proactif du gouvernement marocain, incluant des incitations et l'acquisition d'une participation par la CDG, a été crucial pour attirer cet investissement majeur. Le pays vise une intégration verticale locale sans précédent, avec un objectif de près de 70 % de contenu domestique dans la production. Cependant, des défis subsistent, notamment le développement d'une main-d'œuvre qualifiée, la sécurisation des chaînes d'approvisionnement et les considérations géopolitiques liées aux allégations de liens avec le travail forcé dans la chaîne d'approvisionnement de Gotion, qui pourraient affecter les exportations vers certains marchés. Malgré ces défis, la gigafactory de Kénitra positionne le Maroc comme un hub mondial de fabrication de batteries, alimentant un avenir vert pour l'automobile et le stockage d'énergie. Ce projet ouvre également de nouvelles opportunités en termes de marchés publics au Maroc.

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  • Tourisme au Maroc: La Nouvelle Référence Mondial en 2025
    Jun 23 2025

    Le cru 2025 marque un tournant historique pour le tourisme marocain : à fin mai, le Royaume a déjà accueilli 7,2 millions de visiteurs, soit une envolée de 22 % par rapport à 2024 et de 68 % par rapport à 2019, tandis que les recettes totalisent 34,44 milliards de dirhams fin avril.


    Ce boom hisse le Maroc au rang de « nouvelle étoile du tourisme mondial », véritable locomotive pour le PIB, l’emploi et les entrées de devises. Afin d’entretenir cette dynamique, Rabat déploie une feuille de route ambitieuse qui combine la diversification de l’offre — tourisme rural, écologique, culturel, d’aventure, de bien-être, mais aussi city-breaks et séjours pour nomades digitaux — avec un vaste programme d’infrastructures financé par les marchés publics au Maroc : modernisation des aéroports, extensions de la LGV, zones d’accueil intelligentes et montée en gamme hôtelière. Parallèlement, la révolution Travel Tech bat son plein : plateformes de réservation locales, applis de mobilité, paiements sans friction et campagnes de marketing programmatique positionnent le voyageur au centre de l’écosystème. Soutenu par ces leviers, le Royaume vise 17,5 millions de touristes dès 2026 puis 26 millions à l’horizon 2030. Les projecteurs s’allumeront encore plus fort avec la Coupe d’Afrique des Nations 2025-2026 et la Coupe du Monde 2030, deux méga-événements appelés à jouer le rôle de catalyseurs planétaires, amplifiant la notoriété du Maroc et consolidant son statut de destination incontournable.

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  • 1 000 MW au large d'Essaouira : Le Projet Qui Redessine le Mix Énergétique Marocain
    Jun 22 2025

    Le projet de Parc Éolien Offshore d'Essaouira, d'une capacité colossale de 1 000 mégawatts (1 GW), s’annonce comme une initiative transformatrice pour le Maroc, marquant le lancement du tout premier parc éolien offshore d’Afrique. Officiellement dévoilé le 10 juin 2025 à Nice, en France, sa construction est prévue pour débuter d’ici 2029, après une phase préparatoire approfondie axée sur les aspects techniques et économiques. Ce mégaprojet, situé au large des côtes d’Essaouira, est une pierre angulaire de la stratégie nationale marocaine visant à diversifier ses sources d’énergie et à augmenter significativement la part des énergies renouvelables dans son mix électrique national.
    En intégrant ce gigantesque projet éolien, le Maroc entend redessiner en profondeur son mix énergétique, traditionnellement dépendant des combustibles fossiles, qui constituaient 82 % de son mix électrique en 2021. Le parc d’Essaouira est essentiel pour atteindre les objectifs ambitieux du pays : plus de 52 % d’électricité issue des renouvelables d’ici 2030 et 80 % d’ici 2050. Ce changement stratégique vise non seulement à renforcer l’indépendance énergétique du Maroc et sa sécurité d’approvisionnement, mais aussi à accroître son attractivité industrielle et sa compétitivité économique en stimulant l’industrie locale, les marchés publics au Maroc et la création d’emplois. Au-delà des besoins nationaux, le vaste potentiel éolien offshore du Maroc, estimé à 200 GW, incluant ce projet pionnier, le positionne comme un futur exportateur majeur d’énergie propre et potentiellement d’hydrogène vert vers l’Europe et au-delà, faisant de lui un modèle de leadership régional pour l’économie bleue durable.

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  • Port Atlantique de Dakhla : Futur Levier Stratégique du Maroc
    Jun 21 2025

    Cap sur le Port Atlantique de Dakhla : ce mégaprojet de 12,65 milliards de dirhams (1,22 milliard €), attendu fin 2028 à 40 km au nord de Dakhla, vise à hisser le Maroc — et l’Afrique — dans une nouvelle ligue logistique. On parle de 10 000 emplois directs, d’une zone d’activités de 1 650 ha et d’une contribution régionale au PIB portée de 1,3 % à 2,2 %.

    Pensé comme la porte d’entrée atlantique des pays sahéliens enclavés, le terminal pourra traiter 35 millions de tonnes de fret et plus d’un million de conteneurs EVP par an, tandis que le bassin de pêche absorbera jusqu’à un million de tonnes de produits halieutiques. Cet atout renforce la stratégie portuaire nationale — aux côtés de Tanger Med et Nador West Med — et consolide la position marocaine dans la rivalité géopolitique régionale.

    Entièrement alimenté par le solaire, le port s’inscrit dans la vision de Dakhla « écocité » et plateforme d’hydrogène vert, tout en dynamisant les marchés publics au Maroc grâce aux nouveaux appels d’offres liés aux infrastructures et aux services portuaires. De quoi préparer aussi la co-organisation de la Coupe du Monde 2030 et changer durablement l’échelle économique du Royaume.

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  • Oracle au Maroc: Inauguration majeure d'un nouveau centre R&D à Casablanca!
    Jun 20 2025

    Préparez-vous à plonger au cœur de l'innovation numérique ! Dans cet épisode spécial, nous revenons sur un événement majeur pour le Maroc et la région : l'inauguration hier, le 17 juin 2025, du tout nouveau centre de recherche et développement (R&D) d'Oracle à Casablanca.

    En présence du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, et de la ministre de la Transition numérique, Amal El Fallah Seghrouchni, ce centre d'excellence est une véritable rampe de lancement pour l'innovation dans le cloud et le développement de l'intelligence artificielle au Maroc.

    Actuellement, 300 experts y contribuent déjà, mais l'ambition est grande : atteindre le chiffre impressionnant de 1 000 professionnels marocains d'ici 2027-2028. Au-delà des chiffres, ce projet est une formidable opportunité pour nos jeunes talents, visant à créer des emplois d'avenir et à développer des compétences de pointe. Une collaboration étroite avec les universités locales est d'ailleurs déjà en place, offrant des stages et intégrant de nombreux jeunes ingénieurs qualifiés.


    Cet investissement va permettre le développement de nouvelles solutions IA, comme pour la rédaction de contrats ou les marchés publics au Maroc.

    Cette implantation stratégique vient consolider la position du Maroc comme un pôle d'innovation numérique incontournable pour toute l'Afrique et le Moyen-Orient. Et ce n'est pas tout ! Oracle a également annoncé la création de deux régions cloud publiques au Maroc, à Casablanca et Settat, un atout majeur pour accélérer la transformation numérique des entreprises et des startups dans la région. Un épisode à ne pas manquer pour comprendre les enjeux et les perspectives de cette initiative transformatrice !

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