Par contraste avec les sujets qui occupent le devant de la scène médiatique, la pauvreté pourrait bien être l’impensé de notre époque. On parle couramment d’inégalités, de chômage, d’injustices, de souffrances… mais la question de la pauvreté est en effet rarement évoquée en tant que telle. Et quand elle l’est, c’est souvent pour montrer qu’elle s’aggrave et vite tourner la page.

La pauvreté pourrait être au monde social ce que la mort est au monde physique : une question que nous ne savons pas aborder et qui nous fait peur – comme si cette peur ancestrale du dénuement continuait inconsciemment de nous tarauder, au sortir d’une histoire essentiellement paysanne dont les mauvaises récoltes et les pénuries ont été les questions centrales pendant des siècles jusqu’à tout récemment.

Or, comme le signale l’anthropologue et conteur Clair Michalon, l’opposition entre précarité et sécurité est sans doute l’une des grilles de lecture les plus structurantes pour expliquer le rapport au monde des individus aux quatre coins de la planète. Mais cette grille de lecture, précise Michalon, n’oppose pas seulement deux groupes fixés une fois pour toutes ; elle peut aussi concerner des moments différents dans la trajectoire d’un individu ou d’un groupe, ce que le réagencement et les incertitudes de l’économie contemporaine contribuent sans doute à réactiver dans l’inconscient collectif comme dans les destinées inividuelles.

C’est justement parce qu’il nous est difficile de parler de la pauvreté, au-delà des supersitions et des idées convenues qu’il nous a paru utile d’évoquer cette question avec Anne Rubinstein, Déléguée interministréielle à la prévention et à la lutte contre la pauvreté. D’autant qu’à l’heure où à peu près toutes les organisations et les individus se préoccupent de RSE, il faut rappeler qu’elle figure au premier rang de l’Agenda 2030 des Objectifs de Développement Durable !

La Boussole des futurs est un podcast prospectif de l’Association nationale des communicants conçu, présenté et réalisé par Olivier Beaunay et Emmanuelle Myoux.

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Les années récentes ont vu se succéder à l’égard du nouvel essor de l’intelligence artificielle

plusieurs phases, de relance d’abord avec le développement du deep learning, puis de

panique face à ses effets supposés (et souvent fantasmés !), de sidération devant la

fulgurance des progrès réalisés et peut-être enfin d’acclimatation progressive dans les

usages comme en témoignent les pratiques des jeunes en particulier.

Selon Christophe Lachnitt, « la communication est au premier rang des activités

chamboulées par la révolution de l’intelligence artificielle en raison de la place qu’y tiennent

le langage, la création et les interactions homme-machine », en ligne avec ce qu’il appelle

« un coup d’éclat permanent ».

À l’heure de l’IA triomphante, que reste-t-il alors de la communication devenue un enjeu clé

des sociétés contemporaines ? C’est ce que nous explorons donc aujourd’hui avec

Christophe Lachnitt, fondateur et CEO de Croisens, consultant en communication spécialisé

en intelligence artificielle et créateur du média « Superception », qui est à la fois un blog, une

newsletter et un podcast, qui vient de consacrer à cette question un premier cahier de

recherches.

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« Il n’y a rien de plus pratique qu’une bonne théorie », disait Kurt Lewin, fondateur de la psychologie sociale et acteur majeur de l’école dite des relations humaines. Au-delà du cas particulier de la recherche en sciences de gestion, le monde de la recherche, singulièrement de la recherche en sciences humaines et sociales, et celui de l’entreprise évoluent souvent néanmoins de façon distante.

Pourtant, si nombre d’organisations continuent de méconnaître ce que fait la recherche en sciences humaines, celles qui s’en préoccupent pourraient bien au contraire non seulement ne pas perdre leur temps, mais encore prendre de l’avance.

Dans le monde des organisations, quel est donc le bon usage de la sociologie ? Que nous aide-t-elle à comprendre au-delà d’une vision court-termiste de la performance, et que nous permet-elle de mieux faire ou de faire différemment ?

C’est cette question que nous allons discuter aujourd’hui avec Michaël Dandrieux. sociologue, co-fondateur du cabinet Eranos et enseignant à Sciences Po.

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