Grosses bagnoles, hôtels de luxe, fringues exubérantes, voyages en jets privés, le monde du football semble bien loin des enjeux écologiques. Pourtant Théo Fleurance et Football Ecologie France s'engagent dans l'écologisation de ce sport à tous les excès. En partant des amateurs, et jusqu'aux professionnels, ils cherchent les leviers pour diminuer l'empreinte carbone des clubs et responsabiliser leurs pratiques.

Changements, c’est l’émission qui s’intéresse aux décalages, aux transitions, aux accélérations et aux retournements de situation qu’effectue le monde du sport face aux mutations écologiques. Une émission de Florian Fompérie sur Radio anthropocène.

"Le football, c'est une activité à la fois victime des conséquences des dérèglements climatiques - fortes chaleurs, intempéries - mais aussi responsable."

"Notre méthode, c'est d'accompagner le club à trouver lui-même des solutions plus éco-responsables."

"Pour comprendre les liens entre football et écologie on a la fresque du football, qu'on joue sous la forme d'un match de foot."

"Je préfère m'appuyer sur les petites réussites pour créer un mouvement qui va faire changer les choses."

Pour ce premier épisode, nous accueillons Melissa Jarrar, Directrice du Cros, le Comité régional Olympique et sportif Auvergne-Rhône-Alpes. Nous allons découvrir ensemble le rôle du Cros et ses actions, plus particulièrement s’intéresser à la vie des associations sportives, et essayer de comprendre comment notre société, de plus en plus individualiste et consumériste, met à mal ces organisations.

Changements, c’est l’émission qui s’intéresse aux décalages, aux transitions, aux accélérations et aux retournements de situation qu’effectue le monde du sport face aux mutations écologiques. Une production Radio Anthropocène par Florian Fompérie.

“J’aime à dire qu’au Cros, on est un peu les délégué·e·s de classe du mouvement sportif dans notre région. On fédère les ligues et les comités régionaux sportifs régionaux auxquels les sportif·ve·s adhèrent via leur club. On fédère 93 disciplines sur notre territoire.”

“Aujourd’hui le tissu associatif existe grâce à la gouvernance portée par des bénévoles, dont la mobilisation devient un sujet problématique au sein des structures sportives. Les notions de responsabilité et d'engagement ont changé : être président·e de club ce n’est plus ce que c’était il y a 50 ans. On demande aux clubs, ligues et comités d’être de plus en plus structurés, et de devenir de véritables acteur·ice·s de société, au-delà de missions sportives.”

“Les jeunes aujourd’hui sont engagé·e·s mais il faut qu’il y ait une cause pour qu’ils donnent de leur temps. Dans le milieu sportif, cela peut se traduire par un engagement fort d’un club sur des axes comme l’inclusion, la performance, etc.”

“Le fait associatif est aussi ce qui permet de faire du sport à bas coûts, en bénéficiant d’un encadrement formé. Les clubs ont beaucoup à apporter par rapport au secteur marchand.”

“Le sport fait toujours écho à la compétition et à la performance parce qu’il est médiatisé comme cela. C’est important que le Cros et d’autres acteurs fassent passer d’autres messages autour du sport.”

“Pour un sport robuste adaptable aux aléas ? Il faut intégrer le sport et l’activité physique dans notre quotidien. Notre région est un terrain de jeu, on a un vaste champ des possibles. Le sport robuste reste peut être à inventer.”

“Le sport reste un outil formidable pour faire des choses sur nos territoires. Un club doit combiner avec son projet associatif les besoins de son territoire, avec des financements des pouvoirs publics.”

“Je tends à croire que le fil conducteur de cette nouvelle ère du sport sera la transition écologique. On ne va plus pouvoir faire le sport comme on le faisait jusqu’à présent.”