• Zahra Shahbaz Tabari : Une condamnation à mort en dix minutes
    Nov 8 2025

    Zahra Shahbaz Tabari, prisonnière politique iranienne de 67 ans, a été condamnée à mort par la première branche du tribunal révolutionnaire de Rasht — marquant la première fois qu’une femme sympathisante de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) reçoit une telle sentence.

    Son « crime », selon les autorités du régime, consistait à posséder un petit morceau de tissu portant le slogan « Femme, Résistance, Liberté » ainsi qu’un message vocal inédit. Le procès, tenu en ligne, a duré moins de dix minutes, sans véritable défense. L’avocat commis d’office n’a formulé aucune objection, et le verdict a été prononcé immédiatement. Elle ne dispose désormais que de dix jours pour faire appel, alors qu’elle est détenue à la prison de Lakan, à Rasht.

    Titulaire de diplômes en génie électrique et en énergie durable (Université de technologie d’Ispahan et Université de Borås en Suède), Zahra a été arrêtée en avril 2025 lorsque les forces de sécurité ont fait irruption à son domicile sans mandat. Son fils, Soroush Samak, qui vit en Suède, l’a décrite comme « une femme courageuse, consciente et audacieuse, dont la bravoure effraie le régime ». Dans une interview accordée au Sun, il a déclaré : « Ce couteau a perdu son tranchant ; ces condamnations à mort ne font qu’alimenter la colère du peuple. Ma mère n’a pas peur de mourir, et nous sommes fiers de son courage. » Il a exhorté les gouvernements occidentaux à conditionner toutes leurs relations avec le régime iranien à la suspension des exécutions et à la libération des prisonniers politiques.

    Cette condamnation est intervenue au milieu d’une vague d’exécutions effroyable en octobre 2025 — près de 300 en un seul mois, dont au moins sept femmes. Cette escalade meurtrière reflète, selon les observateurs, la profonde crainte du régime face à une nouvelle révolte nationale. L’affaire de Zahra est devenue le symbole de cette peur — un avertissement destiné à intimider les femmes iraniennes, en première ligne des mouvements de résistance.

    Les organisations internationales de défense des droits humains, dont le Comité des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ont appelé les Nations unies et les puissances mondiales à intervenir d’urgence pour sauver la vie de Zahra et mettre fin à la montée des exécutions, que le CNRI qualifie de « crime contre l’humanité ».

    Le courage de Zahra — et l’appel de son fils depuis l’exil — ont fait d’elle un puissant symbole de défiance, incarnant ces Iraniennes qui refusent de se soumettre, même face à la potence.

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  • Zahra Shahbaz Tabari: A Death Sentence in Ten Minutes
    Nov 7 2025

    Zahra Shahbaz Tabari, a 67-year-old Iranian political prisoner, has been sentenced to death by Branch 1 of the Revolutionary Court in Rasht — marking the first time a woman supporter of the People’s Mojahedin Organization of Iran (PMOI/MEK) has received such a sentence.

    Her “crime,” according to regime authorities, was possessing a small piece of fabric inscribed with the slogan “Woman, Resistance, Freedom” and an unpublished voice message. The trial, held online, lasted less than ten minutes, without a real defense. Her court-appointed lawyer offered no resistance, and the verdict was issued immediately. She now has only ten days to appeal while held in Lakan Prison in Rasht.

    A dual graduate in Electrical Engineering and Sustainable Energy (Isfahan University of Technology and the University of Borås in Sweden), Zahra was arrested in April 2025 after security forces stormed her home without a warrant. Her son, Soroush Samak, living in Sweden, described her as “a bold, conscious, and courageous woman whose bravery the regime fears.” In an interview with The Sun, he said, “This knife has lost its edge; these death sentences only fuel the people’s anger. My mother is not afraid to die, and we are proud of her courage.” He appealed to Western governments to condition all relations with the Iranian regime on halting executions and freeing political prisoners.

    The death sentence came amid October 2025’s horrifying surge of executions — nearly 300 in a single month, including at least seven women. This wave of killings reflects what observers describe as the regime’s deep fear of another nationwide uprising. Zahra’s case has become symbolic of that fear — a warning meant to intimidate Iranian women who stand at the forefront of resistance movements.

    International human rights organizations, including the Women’s Committee of the National Council of Resistance of Iran (NCRI), have called on the United Nations and global powers to intervene urgently to save Zahra’s life and to halt the growing wave of executions, which the NCRI calls “a crime against humanity.”

    Zahra’s courage — and her son’s plea from exile — have turned her into a powerful symbol of defiance, representing the Iranian women who refuse to surrender, even when facing the gallows.

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  • Comment la parité entre les sexes est devenue le moteur du mouvement d’opposition iranien (français)
    Oct 22 2025

    La montée en puissance de Maryam Rajavi a fait de la parité entre les sexes une pierre angulaire de l’opposition iranienne, transformant une revendication sociale en outil stratégique. En inscrivant l’égalité dans la structure et les pratiques du mouvement, elle a placé les femmes au cœur des décisions politiques, des opérations organisationnelles et des actions diplomatiques. Ce basculement n’a pas seulement corrigé une inégalité interne : il a élargi le réservoir de compétences, renforcé la crédibilité du mouvement et modifié la manière de faire de la politique face à un pouvoir autoritaire.

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  • How Gender Parity Became the Engine of the Iranian Opposition movement
    Oct 21 2025

    Maryam Rajavi’s rise to leadership turned gender equality from an abstract aspiration into the driving framework of Iran’s organized opposition. By weaving parity into the very fabric of the movement, she moved women from the sidelines to positions of authority and visibility across the political, military, diplomatic, and social fronts. This transformation went beyond rectifying inequality—it expanded the movement’s base of expertise, enhanced its moral and political credibility, and redefined how an opposition could function under an authoritarian regime.

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  • Une femme exécutée tous les quatre jours : montée alarmante des exécutions d’État en Iran (français)
    Oct 7 2025

    À l’occasion du 10 octobre, Journée mondiale contre la peine de mort, une sombre réalité jette une ombre sur cette date en Iran : l’exécution systématique des femmes sous le régime théocratique. Selon le rapport de septembre 2025 du Comité des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), au moins 15 femmes ont été exécutées entre le 30 juillet et le 30 septembre, soit une femme pendue tous les quatre jours. Cette hausse brutale révèle une campagne répressive ciblant les femmes, à un moment où elles continuent de diriger les protestations et de défier l’autorité du régime.

    Au cours des neuf premiers mois de 2025, le régime a exécuté environ 1 200 personnes, dont 39 femmes et 7 enfants, avec au moins neuf pendaisons publiques. Des milliers d’autres attendent leur exécution à la prison de Qezel Hesar. Le rapport du CNRI souligne que le système judiciaire iranien — placé sous la supervision directe d’Ali Khamenei, le guide suprême — s’est transformé en une « machine à mort », condamnant sans procès équitable les prisonniers politiques, les femmes et les citoyens les plus démunis.

    Un record de brutalité et de misogynie

    Le nombre de 39 femmes exécutées depuis le début de 2025 marque une augmentation choquante par rapport aux 34 de 2024, 26 de 2023 et 15 de 2022. Cette tendance traduit une escalade délibérée de la violence d’État contre les femmes, qui se trouvent depuis longtemps à l’avant-garde des mouvements de résistance. L’Iran détient aujourd’hui le triste record du pays qui exécute le plus grand nombre de femmes au monde.

    Beaucoup de ces femmes étaient des victimes avant d’être des accusées. Celles condamnées pour « meurtre prémédité » sont souvent des survivantes de mariages forcés ou précoces, qui ont tué un mari violent après des années d’abus, sans possibilité légale de divorce. D’autres, exécutées pour trafic de drogue, y ont été poussées par la pauvreté ou la coercition, tandis que les véritables responsables — les réseaux liés au Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) — restent impunis. Le cas de Marziyeh Esmaeili, mère de famille de 39 ans exécutée en avril 2025 pour avoir transporté des stupéfiants d’une valeur d’à peine 100 dollars, illustre tragiquement cette injustice.

    La résistance derrière les barreaux

    Malgré ce climat de terreur, un puissant mouvement contre la peine de mort a émergé au sein même des prisons iraniennes. Depuis 88 semaines consécutives, des prisonniers de 52 établissements mènent chaque mardi des grèves de la faim pour protester contre les exécutions. Leur courage a inspiré des familles et des défenseurs des droits humains à l’intérieur et à l’extérieur du pays, marquant une évolution rare et significative dans l’histoire récente de l’Iran.

    Un appel urgent à l’action internationale

    Le Comité des femmes du CNRI avertit que chaque jour de silence coûte des vies et appelle la communauté internationale à agir de toute urgence. Il recommande notamment :

    • L’arrêt immédiat des exécutions de femmes et l’annulation des condamnations à mort, en particulier pour les prisonnières politiques et celles liées à la drogue ;
    • L’accès aux soins médicaux pour les femmes détenues et la fin de leur mort lente par négligence ;
    • Des inspections internationales urgentes des prisons iraniennes, notamment celle de Qarchak, tristement célèbre pour la torture des femmes ;
    • Des pressions diplomatiques accrues afin de contraindre le régime à respecter les normes internationales des droits humains.

    Alors que chaque jour apporte de nouvelles

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  • One Woman Executed Every Four Days: Alarming Rise in State Killings in Iran
    Oct 7 2025

    As the world marks October 10, the World Day Against the Death Penalty, a grim reality overshadows the occasion in Iran: the systematic execution of women under the rule of the mullahs. According to the September 2025 report by the Women’s Committee of the National Council of Resistance of Iran (NCRI), at least 15 women were executed between July 30 and September 30, meaning one woman is hanged every four days. This sharp rise highlights a brutal campaign of repression targeting women at a time when they continue to lead protests and defy the theocracy’s authority.

    In the first nine months of 2025 alone, the regime executed around 1,200 people, including 39 women and 7 children, with at least nine public hangings. Thousands more remain at risk in Qezel Hesar Prison, awaiting execution. The NCRI report underscores that Iran’s clerical establishment—ruled by Supreme Leader Ali Khamenei—has turned its judiciary into a “death machine” that sentences impoverished citizens, political prisoners, and women without fair trials.

    A Record of Brutality and Misogyny

    The regime’s record of executing 39 women so far in 2025 marks a shocking increase compared to 34 in 2024, 26 in 2023, and 15 in 2022. This trend reveals a deliberate escalation of state violence against women, who have long stood at the forefront of resistance movements. Iran now holds the grim distinction of being the world’s leading executioner of women.

    Many women facing the death penalty are victims before they are defendants. Those convicted of “premeditated murder” are often survivors of child or forced marriages, who kill abusive husbands after years of violence and the denial of any legal right to divorce. Others, executed for drug trafficking, are typically driven by poverty and coercion, while the true profiteers — networks linked to the Revolutionary Guard Corps (IRGC) — remain untouched. The case of Marziyeh Esmaeili, a 39-year-old mother executed in April 2025 for carrying drugs worth just $100, epitomizes this injustice.

    Resistance Behind Bars

    Despite this climate of terror, a powerful movement against the death penalty has taken root within Iran’s prisons. For 88 consecutive weeks, prisoners across 52 facilities have staged weekly hunger strikes to protest executions. Their courage has inspired families and rights groups inside and outside Iran, signaling a rare, growing defiance against the regime’s machinery of death.

    A Call for International Action

    The NCRI Women’s Committee warns that every day of silence costs more lives and urges the international community to act decisively. Their recommendations include:

    • Immediate halt to executions of women and annulment of death sentences, especially for political and drug-related cases.
    • Access to medical care for female prisoners and an end to their slow death by neglect.
    • Urgent international inspections of Iranian prisons, particularly Qarchak Prison, notorious for torturing women.
    • Global pressure on the regime to comply with international human rights standards.

    As Iran’s gallows claim more lives each day, the world faces a moral test. The executions of women are not isolated crimes — they are part of a broader campaign to crush a defiant population. Stopping this machinery of death is not only a human rights imperative; it is a stand for justice, equality, and the sanctity of life itself.

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  • Crise de l’éducation en Iran et sort des filles (français)
    Sep 23 2025

    L’éducation en Iran, longtemps saluée comme un chemin vers l’égalité et le progrès social, est aujourd’hui plongée dans une profonde crise qui pèse surtout sur les filles. Malgré des décennies de revenus pétroliers estimés à des milliers de milliards de dollars, le régime a échoué à offrir un système éducatif fonctionnel et équitable. Près de 18 millions d’Iraniens demeurent analphabètes ou semi-alphabètes, et on estime qu’environ deux millions d’enfants n’étaient pas scolarisés l’an dernier. Les filles sont sur-représentées parmi ces exclus.

    Le sous-financement chronique en est la cause majeure. Ces dernières années, la part du budget national consacrée à l’enseignement supérieur est passée de 4 % à 2,8 %, tandis que celle dédiée à l’enseignement de base a chuté de 13,4 % à 8,7 %. En comparaison, près de 30 % des dépenses publiques sont affectées aux forces de sécurité et aux activités militaires. Ce détournement de ressources a laissé le système scolaire public avec un déficit d’environ 176 000 enseignants et plus de 102 000 salles de classe manquantes. Des milliers d’écoles n’ont pas de plomberie adéquate ni même de toilettes, et de nombreuses écoles rurales fonctionnent dans des structures temporaires dangereuses.

    Les difficultés économiques aggravent la crise. Environ cinq millions de familles d’élèves n’ont pas les moyens d’acheter les fournitures scolaires. Le prix des uniformes a plus que doublé, et la hausse du coût des livres et du transport oblige de nombreux parents à retirer leurs enfants—surtout leurs filles—de l’école. Les mariages précoces, autorisés par la loi actuelle, demeurent une cause majeure d’abandon scolaire ; selon les données officielles, plus d’un million de filles de moins de 18 ans se sont mariées au cours de la dernière décennie.

    Les filles qui parviennent à l’université se heurtent à un autre obstacle : une discrimination persistante sur le marché du travail et dans la vie publique. Les femmes occupent la majorité des places à l’université mais bénéficient de la plus faible part des opportunités d’emploi et sont exclues de nombreux rôles politiques. Pour celles qui restent scolarisées, l’environnement devient de plus en plus répressif. En 2024, le gouvernement a officiellement placé les écoles sous la surveillance de la police, donnant aux forces de sécurité une influence sur « l’ordre » et sur le contenu des programmes.

    Les conséquences sont mesurables. Les évaluations internationales classent les élèves iraniens parmi les derniers au monde en lecture, les scores des filles déclinant depuis 2016. L’inégalité persistante signifie que les enfants de familles aisées fréquentent des écoles privées bien équipées, tandis que des millions de leurs pairs s’entassent dans des classes publiques délabrées ou abandonnent complètement leurs études.

    Cet effondrement éducatif n’est pas une simple erreur administrative mais un choix politique. Un régime qui privilégie les dépenses sécuritaires plutôt que les salles de classe entretient la pauvreté et refuse à la moitié de sa population—les filles et jeunes femmes—les outils pour construire une vie autonome. Remédier à la crise de l’éducation en Iran nécessite à la fois de rétablir un financement adéquat et de démanteler les barrières juridiques et sociales qui étouffent les aspirations des filles.

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  • Education Crisis in Iran and the Plight of Girls
    Sep 21 2025

    Education in Iran, long hailed as a path to equality and social progress, is now mired in a deep crisis that weighs most heavily on girls. Despite decades of oil revenues estimated in the trillions of dollars, the government has failed to provide a functioning, equitable education system. Nearly 18 million Iranians remain illiterate or semi-literate, and an estimated two million children were out of school last year. Girls are disproportionately represented among those excluded.

    Severe underfunding is a central problem. Over recent years, the share of the national budget for higher education has fallen from 4 percent to 2.8 percent, while the share for basic education plunged from 13.4 percent to 8.7 percent. In contrast, close to 30 percent of government spending goes to security forces and military activities. This diversion of resources has left the public school system with a shortage of 176,000 teachers and more than 102,000 missing classrooms. Thousands of schools lack basic plumbing or even toilets, and many rural schools operate in unsafe temporary structures.

    Economic hardship compounds the crisis. Roughly five million students’ families cannot afford school supplies. Uniform prices have more than doubled, and the rising cost of books and transportation forces many parents to pull their children—especially daughters—out of school. Early marriage, permitted under current laws, remains a leading cause of girls leaving education; government data show that over a million girls under 18 have been married in the past decade.

    Girls who do make it to university face a different barrier: entrenched discrimination in the job market and public life. Women hold the majority of university seats but enjoy the smallest share of employment opportunities and are excluded from many political roles. For those who remain in school, the environment is increasingly repressive. In 2024 the government formally placed schools under police oversight, giving security forces influence over both “order” and curriculum content.

    The consequences are measurable. International assessments show Iranian students near the bottom globally in reading ability, with girls’ scores slipping since 2016. Persistent inequality means children from wealthy families attend well-equipped private schools, while millions of their peers struggle in dilapidated public classrooms or drop out entirely.

    This educational breakdown is not simply an administrative failure but a political choice. A government that prioritizes security spending over classrooms perpetuates poverty and denies half its population—girls and young women—the tools to build independent lives. Addressing Iran’s education crisis requires both restoring adequate funding and dismantling the legal and social barriers that silence girls’ aspirations.

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