Zahra Shahbaz Tabari : Une condamnation à mort en dix minutes
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Zahra Shahbaz Tabari, prisonnière politique iranienne de 67 ans, a été condamnée à mort par la première branche du tribunal révolutionnaire de Rasht — marquant la première fois qu’une femme sympathisante de l’Organisation des Moudjahidines du Peuple d’Iran (OMPI/MEK) reçoit une telle sentence.
Son « crime », selon les autorités du régime, consistait à posséder un petit morceau de tissu portant le slogan « Femme, Résistance, Liberté » ainsi qu’un message vocal inédit. Le procès, tenu en ligne, a duré moins de dix minutes, sans véritable défense. L’avocat commis d’office n’a formulé aucune objection, et le verdict a été prononcé immédiatement. Elle ne dispose désormais que de dix jours pour faire appel, alors qu’elle est détenue à la prison de Lakan, à Rasht.
Titulaire de diplômes en génie électrique et en énergie durable (Université de technologie d’Ispahan et Université de Borås en Suède), Zahra a été arrêtée en avril 2025 lorsque les forces de sécurité ont fait irruption à son domicile sans mandat. Son fils, Soroush Samak, qui vit en Suède, l’a décrite comme « une femme courageuse, consciente et audacieuse, dont la bravoure effraie le régime ». Dans une interview accordée au Sun, il a déclaré : « Ce couteau a perdu son tranchant ; ces condamnations à mort ne font qu’alimenter la colère du peuple. Ma mère n’a pas peur de mourir, et nous sommes fiers de son courage. » Il a exhorté les gouvernements occidentaux à conditionner toutes leurs relations avec le régime iranien à la suspension des exécutions et à la libération des prisonniers politiques.
Cette condamnation est intervenue au milieu d’une vague d’exécutions effroyable en octobre 2025 — près de 300 en un seul mois, dont au moins sept femmes. Cette escalade meurtrière reflète, selon les observateurs, la profonde crainte du régime face à une nouvelle révolte nationale. L’affaire de Zahra est devenue le symbole de cette peur — un avertissement destiné à intimider les femmes iraniennes, en première ligne des mouvements de résistance.
Les organisations internationales de défense des droits humains, dont le Comité des femmes du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), ont appelé les Nations unies et les puissances mondiales à intervenir d’urgence pour sauver la vie de Zahra et mettre fin à la montée des exécutions, que le CNRI qualifie de « crime contre l’humanité ».
Le courage de Zahra — et l’appel de son fils depuis l’exil — ont fait d’elle un puissant symbole de défiance, incarnant ces Iraniennes qui refusent de se soumettre, même face à la potence.
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