Habitué de Cholet Basket le podcast, Fabrice Lefrançois est longuement revenu sur tous les sujets qui font l’actualité du moment à Cholet, dans une émission enregistrée en public ce jeudi 18 décembre. La veille, son équipe avait frôlé l’exploit en Ligue des champions face à Badalone (87-89), malgré l’absence des pivots Jamuni McNeace et Qudus Wahab. Le technicien francilien a salué le comportement héroïque de ses troupes et débriefé plus généralement la bonne dynamique du moment à Cholet Basket.

Les quatre défaites d’affilée en championnat au cours du mois de novembre avaient généré de l’inquiétude, elles semblent presque d’un autre temps aujourd’hui : le 14 décembre, les Choletais ont réalisé l’exploit de faire tomber l’Asvel, le leader de Betclic Élite (85-87) à l'Astroballe. Un match au cours duquel le jeune Aaron Towo-Nansi, 16 ans seulement, a étincelé. La preuve aussi que CB a beaucoup progressé. « On est encore en train de vivre un truc particulier, un truc chouette », dit notamment Fabrice Lefrançois dans ce sixième épisode de Cholet Basket le podcast.

Homme de l’ombre, il est celui qui travaille sur tous les dossiers de recrutement : Guillaume Costentin, directeur sportif de Cholet Basket, est l’invité d’un podcast plus que jamais dans l’actualité. L’ancien joueur de Poitiers et Evreux avait beaucoup de choses à dire, quelques jours après avoir coupé Kountz et recruté Gholston.

Le mercato estival, les ajustements effectués lors de cette trêve internationale, les questions financières, l’avenir de certains joueurs (de Towo-Nansi à Ayayi et De Sousa), sa manière de recruter, de travailler avec son réseau et les différents agents, et même les critiques des supporters sur certaines recrues : pendant 1h30, le discret Guillaume Costentin a accepté d’être en pleine lumière sans éluder aucun sujet.

Il se définit lui-même comme un « amoureux inconditionnel du rugby », racines agenaises obligent, mais aussi comme « un supporter de Cholet Basket depuis [son] plus jeune âge » : la tunique rouge et blanche de CB est comme une double peau pour Régis Boissié, entraîneur de basket dont la réputation de formateur n’est plus à faire, dans l’Hexagone et même au-delà. Vainqueur de la Coupe de France en 1998 avec Cholet Basket, aux prémices de sa carrière, l’ancien meneur a tout de suite basculé vers le coaching après avoir raccroché. Et de Killian Hayes, il y a quelques années, à Aaron Towo-Nansi aujourd’hui, il a accompagné des dizaines de joueurs vers le haut niveau. Le très haut niveau même pour des Nathan De Sousa (Cholet), Léopold Delaunay (Le Mans), Yoan Makoundou (Monaco), Mathéo Leray (Chalon) ou Tidjane Salaün (Charlotte Hornets).

Ces joueurs, l’attachement qu’il a pour eux et pour la formation, Régis Boissié les a longuement évoqués au micro de Ouest-France et de Collines la radio. Avec une belle page dédiée à Aaron Towo-Nansi dont les performances à 16 ans avec les pros sont « déroutantes, extraordinaires, mais pas surprenantes » dit le coach qui le voit travailler chaque jour. La nouvelle pépite de CB, son équipe actuelle leader du championnat, mais aussi la génération 1999-2000, qu’on appelait les « Invincibles » ; le rayonnement du centre de formation choletais qui croule sous des centaines de candidatures chaque année ; l’arrivée de Tony Parker sur le banc de l’équipe de France U17 ; l’actualité du groupe pro de Cholet Basket aussi : Régis Boissé s’est confié pendant une heure et c’est passionnant.

Dans la famille Ayayi, on ne plaisante pas avec le basket et le maillot tricolore. Valériane est l’une des patronnes de l’équipe de France et Joël, joueur d’Euroligue à Paris, a découvert la tunique bleue la saison dernière. Cette fois, c’est au tour de Gérald. A 24 ans, l’arrière de Cholet Basket va étrenner sa première cape dans le groupe de Frédéric Fauthoux en novembre et les supporters de CB, venus nombreux au Cinq ce jeudi soir, n’ont pas manqué de le féliciter.

« C’est la récompense de beaucoup de travail, pour moi et toutes les personnes qui m’ont épaulé de Bordeaux à Pau et jusqu’à Cholet bien sûr, a réagi le joueur au micro de Ouest-France et de Collines la radio. Je vais passer beaucoup de temps avec mon frère et ma sœur au téléphone, parce que c’est une affaire de famille. Et voilà, ce n’est plus seulement Valériane ou Joël, maintenant Gérald a commencé à faire son petit trou. »

Le Choletais a évoqué son jeu, son approche presque philosophique du basket, ses responsabilités accrues dans un effectif plus jeune cette saison dans les Mauges. Il ne s’est pas caché sur les pertes de balle, son pêché mignon, sur lequel il a beaucoup travaillé ces dernières semaines. « Je reçois plutôt bien la critique, dit-il. La première étape pour s’améliorer, c’est prendre conscience de là où on n’a pas été bon. Et je dois montrer l’exemple aussi parce que j’ai des coéquipiers un peu plus jeunes, moins expérimentés. »

Et l’exemple, il l’a montré lors des victoires contre Chalon et Bourg, avec beaucoup plus de passes décisives que de ballons perdus justement. Ce sont d’ailleurs les deux chiffres qu’il dit regarder en premier sur une feuille de stats. « La passe, parce que j’aime donner, partager, parce que je me considère béni de pouvoir vivre de ma passion. J’ai été mis dans cette position aussi pour redonner aux uns et aux autres. Partager la balle, impliquer ses coéquipiers, il n’y a pas plus gros plaisir. »

C’est du Gérald Ayayi dans le texte. Très croyant et très apprécié de la Meilleraie, le Choletais a évoqué les sollicitations reçues cet été et son choix de rester dans les Mauges. Il parle de ses rêves de basketteur, de la manière dont il souhaite construire sa carrière.

Avant le retour officiel du championnat, Fabrice Lefrançois est longuement revenu sur toute la présaison de Cholet Basket : l’intégration des nouveaux joueurs, le bilan de la préparation, les objectifs à venir après une année exceptionnelle terminée à la quatrième place de Betclic Élite, son rapport à l’arbitrage… Le meilleur coach d’Élite en 2025-2026 n’a éludé aucun sujet.

Dans une émission toujours animée par Philippe Audouin, les journalistes de Ouest-France et de Collines La Radio parlent de leurs joueurs coups de cœur durant cette préparation, de ceux qui ont davantage déçu et débattent avec l'entraineur choletais qui livre son regard. Bonne écoute !

Qui dit anniversaire dit cadeau. Pour les 50 ans de Cholet Basket, né le 18 juin 1975, Ouest-France vous propose un numéro exceptionnel de « Cholet Basket, le podcast » disponible dès à présent sur toutes les plateformes d’écoute. L’invité n’est autre que « le Roi » de CB, Antoine Rigaudeau, véritable légende choletaise, quatre fois MVP du championnat sous le maillot rouge et blanc, et classée à la 2e place de notre Top 50 des personnalités qui ont fait le club, derrière le président fondateur, Michel Léger.

Au micro de Ouest-France et en partenariat avec Collines la Radio, l’ancien meneur revient sur son incroyable carrière, entre souvenirs et anecdotes, et même une petite indiscrétion qu’il n’avait jamais révélée. Il parle des hommes qui ont fait Cholet Basket, dit son admiration pour le talent de Nando De Colo par exemple, ou son ancien coéquipier Jim Bilba, salue le public qui est l'essence du club selon lui.

Au départ prévue pour une heure, l’émission a largement joué les prolongations : Antoine Rigaudeau est resté 1h45 au micro, dans la Koesio Box, juste devant la Meilleraie : une salle dédiée à l’histoire du club où cinquante lecteurs ont bu les paroles du Mozart choletais. L’homme aux 1500 points en équipe de France a répondu à chaque question et s’est ensuite prêté au jeu des selfies et des autographes. Un Roi en son royaume, en somme, à son image : un expert de la chose basket, simple et humble. Un moment rare et singulier.