• Nota Bene - EN BREF - Un retour du service militaire en France ? La nouvelle idée de Macron
    Dec 5 2025

    Mes chers camarades, bien le bonjour !

    C’est le retour du service militaire en France. C’est ce que nous a annoncé Macron le jeudi 27 novembre 2025 lors d’une conférence de presse à Varces en Isère. Ce service militaire sera ouvert aux jeunes Français âgés de 18 à 25 ans sur base volontaire uniquement. Il durerait dix mois et serait rémunéré autour de 900 à 1000 euros par mois. L’objectif : accueillir 50 000 jeunes d’ici 2035. Comme vous vous en doutez, ça a fait réagir. Vu qu’en fait, c'est seulement depuis 1997 que le service militaire est suspendu. Et comme souvent en France, ça relance un vieux débat. Parce que figurez vous que l’histoire du service militaire, c’est un enchaînement de réformes, d’inégalités sociales, d’ajustements politiques, et même de résistances au nom de la conscience…

    Bonne écoute !


    🎧 Mixage : Pierre Champion


    ➤➤➤ Pour en savoir plus :

    - https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/11/27/ce-qu-il-faut-retenir-des-annonces-d-emmanuel-macron-sur-la-creation-d-un-service-national-militaire-volontaire_6655079_823448.html

    - https://www.nouvelobs.com/societe/20251127.OBS110124/volontaire-remunere-de-moins-d-un-an-ce-que-l-on-sait-du-projet-de-service-militaire-d-emmanuel-macron.html

    - https://www.musee-armee.fr/fileadmin/user_upload/Documents/Support-Visite-Fiches-Objets/Fiches-1914-1918/MA_fiche-objet-service-militaire.pdf

    - https://www.bvoltaire.fr/1798-1997-le-service-militaire-histoire-dune-invention-revolutionnaire/

    - https://www.retronews.fr/conflits-et-relations-internationales/grands-articles/2025/11/25/contre-le-service-militaire?actId=~anmbWJ6RPjMKv5hGTBAyhy-BIQskaENvlmOlYhmFXNoin3FoV0y8--tvMUpNd5zS5S_eYSlEn3UbfhA2h69gcxWIYS28zp34kTsbQA_wzoIgb2tdFV9K7&actCampaignType=CAMPAIGN_MAIL&actSource=509706

    - https://ehne.fr/fr/encyclopedie/th%C3%A9matiques/genre-et-europe/quand-la-guerre-trouble-le-genre/service-militaire-et-masculinite

    - https://www.retronews.fr/conflits-et-relations-internationales/echo-de-presse/2018/09/03/les-objecteurs-de-conscience

    - https://www.bloodyminded.org/fr/conscientious-objection-in-france/#ftnt_ref1

    - https://www.herodote.net/5_septembre_1798-evenement-17980905.php

    - https://www.alternatives-non-violentes.org/Revue/Numeros/168_La_guerre/Refuser_la_guerre

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    6 mins
  • Le Fil Mental - Fabien Olicard - Pourquoi on s’Excuse d’Exister ?
    Dec 5 2025

    À force de dire pardon, on finit par croire qu’on est fautifs. Prendre sa place n’est pas une offense mais un acte d’acceptation de soi.


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    21 mins
  • Choses à Savoir - Culture générale - Pourquoi Victor Hugo a-t-il commencé Les Misérables par un simple « ? » ?
    Dec 5 2025

    Quand on pense à Victor Hugo, on imagine un génie littéraire sûr de sa vision, planifiant ses œuvres colossales avec une précision presque architecturale. Et pourtant, Les Misérables, l’un des romans les plus célèbres de la littérature mondiale, commence d’une manière déroutante : sur la première page manuscrite, Hugo a tracé… un simple point d’interrogation. Un « ? » immense, isolé, sans commentaire. Ce signe mystérieux est resté pendant des décennies l’une des énigmes les plus fascinantes de l’histoire littéraire française.


    Pour comprendre ce geste, il faut revenir à 1845. Hugo a déjà l’idée d’un grand roman social, mais il ne sait pas encore quelle forme lui donner. Le projet s’appelle d’abord Les Misères, puis Jean Tréjean, du nom initial de Jean Valjean. Il prend des notes, dessine des plans, tente de structurer le récit… mais rien ne s’assemble vraiment. Le sujet est immense : pauvreté, injustice, rédemption, révolution, morale chrétienne. Hugo, pourtant prolifique, hésite. L’œuvre le dépasse. Alors, sur la première page du cahier, il ne met pas un titre, mais ce « ? », comme une confession silencieuse : tout est encore ouvert.


    Puis vient l’événement décisif : en 1851, Hugo doit fuir Paris après le coup d’État de Napoléon III. Exilé à Bruxelles, puis à Jersey et Guernesey, il se retrouve coupé de sa vie parisienne, mais plongé dans une solitude féconde. Au milieu des tempêtes, des falaises et du vent atlantique, il reprend son vieux projet. Et c’est là que le « ? » devient une force. Privé de tout sauf de son manuscrit, Hugo voit dans ce signe le symbole d’une question centrale : comment raconter la misère humaine sans la trahir ? Son exil devient la réponse.


    Pendant près de quinze ans, il remodèle, agrandit et reconstruit son roman. Le « ? » disparaît dans les versions suivantes, mais l’esprit d’incertitude créatrice qu’il représente irrigue toute l’œuvre. Les Misérables n’est pas seulement un récit, mais la tentative gigantesque d’expliciter cette interrogation initiale : comment une société fabrique-t-elle ses exclus, et comment un homme peut-il renaître malgré elle ?


    Le point d’interrogation d’Hugo n’est pas un oubli. C’est l’acte fondateur d’un roman qui cherche, questionne, doute avant de s’affirmer. Un rappel que même les géants commencent parfois leurs œuvres les plus monumentales par la plus simple des choses : une question.

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    3 mins
  • Choses à Savoir CERVEAU - Pourquoi le temps semble-t-il ralentir à la salle de sport ?
    Dec 5 2025

    Pourquoi une minute sur un rameur paraît soudain plus longue qu’une minute sur un canapé ? Selon une étude récente publiée dans la revue Brain and Behavior, cette impression n’est pas qu’un ressenti : notre cerveau perçoit réellement le temps différemment pendant l’effort physique.


    Les chercheurs ont recruté un groupe de participants et les ont soumis à des exercices d’intensité variable, tout en leur demandant d’estimer la durée de séquences très courtes. Résultat : plus l’effort augmentait, plus les participants surestimaient le temps. En clair, le cerveau étire littéralement la perception du temps pendant l’exercice.

    Pourquoi cela arrive-t-il ? L’étude met en avant plusieurs mécanismes. D’abord, lorsque l’intensité physique augmente, le cœur s’accélère, la respiration se fait plus rapide et le système nerveux sympathique – celui de l’alerte – s’active. Cette montée physiologique envoie au cerveau un signal clair : « ce qui se passe nécessite ton attention ». Or, l’attention est un facteur majeur de la perception temporelle. Plus nous sommes attentifs à nos sensations corporelles – souffle, chaleur, douleur musculaire –, plus le temps nous paraît long. Le cerveau découpe alors les informations en segments plus nombreux, ce qui donne l’impression que le temps s’étire.


    Deuxième élément : la fatigue cognitive. L’effort physique soutenu active des régions du cerveau comme le cortex insulaire et le cortex cingulaire antérieur, impliqués dans la gestion de l’effort, de la douleur et du contrôle. Or, lorsque ces régions sont sursollicitées, elles laissent moins de ressources disponibles pour évaluer précisément le passage du temps. Résultat : le cerveau adopte un mode de comptage approximatif qui tend à rallonger les durées perçues.


    Troisième mécanisme : l’anticipation. Pendant une série de squats ou une séance de tapis de course, le cerveau se projette inconsciemment vers la fin de l’effort. Il survele la progression, attend la prochaine pause, guette la dernière répétition. Cette attente crée une tension cognitive qui peut altérer le flux temporel et donner l’impression que chaque seconde est plus longue que la précédente.


    Enfin, le contexte compte. À la salle de sport, nous faisons souvent une activité volontaire mais inconfortable. Or, des travaux antérieurs ont montré que l’ennui, la contrainte ou la douleur ralentissent la perception du temps, contrairement au plaisir ou à la distraction, qui l’accélèrent.


    En résumé, si le temps semble ralentir pendant l’effort, ce n’est pas une illusion psychologique mais une modification réelle du traitement du temps par le cerveau. Le système nerveux surveille davantage le corps, surestime les durées, anticipe la fin et mobilise des circuits cognitifs qui, sous tension, altèrent le jugement temporel. C’est cette combinaison qui transforme une minute de sport en une petite éternité.

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    2 mins
  • Choses à Savoir - Culture générale - Pourquoi le “grand coquelicot” finit-il toujours coupé ?
    Dec 4 2025

    Le syndrome du grand coquelicot désigne un phénomène social dans lequel une personne qui réussit, se distingue ou dépasse le groupe se retrouve critiquée, rabaissée ou isolée précisément à cause de sa réussite. L’image est simple : dans un champ de coquelicots, celui qui dépasse les autres attire l’attention… et on le coupe pour que tout reste au même niveau.


    L’expression remonte à l’Antiquité. L’historien Tite-Live rapporte que le roi Tarquin le Superbe, interrogé sur la manière de mater une ville rebelle, répondit en coupant les têtes des coquelicots les plus hauts de son jardin. Le message était clair : pour maintenir l’ordre, il faut affaiblir les individus les plus visibles ou influents. Cette métaphore a traversé les siècles et est particulièrement populaire dans les pays anglo-saxons, notamment en Australie et en Nouvelle-Zélande, où elle décrit l’idée qu’un excès d’égalitarisme peut décourager l’ambition ou la réussite trop visible.


    Le syndrome n’a rien d’une maladie. C’est un mécanisme social reposant sur trois éléments : d’abord une réussite visible (une promotion, un succès financier, une performance remarquable), puis un regard social négatif (jalousie, sentiment d’infériorité, comparaison), et enfin une forme de sanction (moqueries, rumeurs, isolement, critiques systématiques). On ne reproche pas à quelqu’un d’échouer, mais bien de réussir “trop” ou trop ouvertement.


    Plusieurs ressorts psychologiques expliquent ce phénomène. Dans certaines cultures, on valorise la modestie et la discrétion : se mettre en avant ou sortir du rang est mal perçu. La réussite d’autrui peut aussi rappeler à chacun ses propres limites, suscitant jalousie et amertume. Enfin, le groupe a tendance à vouloir maintenir une cohésion interne : rabaisser celui qui s’élève permet de garder tout le monde au même niveau.


    Les conséquences peuvent être importantes. Pour éviter les critiques, certaines personnes finissent par cacher leurs accomplissements ou par s’autocensurer. Cela peut freiner l’innovation, décourager les talents et favoriser une culture où la médiocrité est plus confortable que l’excellence. À l’inverse, comprendre ce mécanisme permet d’encourager un environnement où la réussite est reconnue et célébrée, et non punie.


    En résumé, le syndrome du grand coquelicot décrit la tendance d’un groupe à “couper” ceux qui réussissent trop, non parce qu’ils nuisent aux autres, mais parce qu’ils se distinguent trop visiblement.

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    2 mins
  • Choses à Savoir SANTE - Pourquoi le stress provoque-t-il l'apparition de cheveux blancs ?
    Dec 4 2025

    Oui, il est désormais établi scientifiquement que le stress peut provoquer l’apparition prématurée de cheveux blancs. Ce que l’on attribuait autrefois à une légende ou à une simple corrélation a été confirmé par plusieurs travaux, notamment une étude majeure publiée en 2020 dans Nature par une équipe de l’Université Harvard. Cette étude a permis d’identifier pour la première fois les mécanismes physiologiques précis en jeu.


    1. Le rôle des mélanocytes

    La couleur des cheveux dépend de cellules spécialisées : les mélanocytes, situés dans le follicule pileux. Ils produisent la mélanine, pigment responsable des cheveux bruns, noirs, blonds ou roux. Ces mélanocytes sont régulièrement remplacés grâce à un petit réservoir de cellules souches pigmentaires qui se trouve dans le follicule.

    Quand ce réservoir est intact, la couleur se maintient. Quand il s'épuise, les mélanocytes ne se renouvellent plus, la mélanine n'est plus produite… et le cheveu pousse blanc.


    2. Le stress active le système nerveux sympathique

    Ce que les chercheurs ont découvert, c’est que le stress aigu ou intense active fortement le système nerveux sympathique, celui qui déclenche la réponse « combat ou fuite ». Ce système envoie des fibres nerveuses dans tout le corps, y compris jusque dans les follicules pileux.

    Sous stress, ces fibres libèrent une molécule appelée noradrénaline.


    3. La noradrénaline détruit le stock de cellules souches pigmentaires

    C’est là que le mécanisme devient spectaculaire.

    La noradrénaline vient perturber complètement le fonctionnement du réservoir de cellules souches pigmentaires. Au lieu de rester en attente, ces cellules souches se mettent à se différencier de façon massive et désordonnée, s'épuisant d’un coup.

    En seulement quelques jours (chez les souris étudiées), le réservoir se vide totalement.

    Conséquence : plus aucun mélanocyte ne peut être produit. Les cheveux suivants poussent entièrement dépigmentés, donc blancs.


    4. Un phénomène irréversible

    Une fois les cellules souches pigmentaires détruites, la situation est irrécupérable :

    le follicule continue de produire des cheveux

    mais il est définitivement incapable de produire de la mélanine.

    C’est pourquoi les cheveux blanchis par le stress ne redeviennent pas bruns.


    5. Stress ponctuel ou stress chronique ?

    L’effet le plus spectaculaire a été observé lors de stress intense et aigu.

    Cependant, un stress chronique, en maintenant le système nerveux sympathique activé, peut probablement accélérer la perte progressive de cellules souches pigmentaires.

    En résumé


    Oui, le stress peut vraiment provoquer l’apparition de cheveux blancs.


    Le mécanisme précis est désormais connu :

    1. activation du système nerveux sympathique,

    2. libération massive de noradrénaline,

    3. épuisement brutal des cellules souches pigmentaires dans le follicule,

    4. arrêt définitif de la production de mélanine.


    Un bel exemple de la manière dont nos émotions influencent littéralement notre biologie.

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    3 mins
  • Choses à Savoir - Culture générale - Qui sont les deux seules personnes à avoir refusé un prix Nobel ?
    Dec 4 2025

    Dans toute l’histoire du prix Nobel, deux hommes seulement ont pris la décision — libre, assumée, publique — de refuser l’une des distinctions les plus prestigieuses au monde : Jean-Paul Sartre en 1964 et Lê Duc Tho en 1973. Deux refus très différents, mais qui disent chacun quelque chose d’essentiel sur leur époque et sur leurs convictions.


    Le premier à franchir ce pas radical est Jean-Paul Sartre, philosophe et écrivain français, figure majeure de l’existentialisme. En 1964, l’Académie suédoise lui décerne le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre. La réaction de Sartre est immédiate : il refuse le prix. Non par modestie, mais par principe. Sartre a toujours refusé les distinctions officielles, estimant que l’écrivain doit rester libre, non récupéré par le pouvoir, les institutions ou la notoriété. Pour lui, accepter un prix comme le Nobel reviendrait à « devenir une institution », ce qui contredisait son engagement politique et intellectuel.


    Il avait d’ailleurs prévenu l’Académie, avant même l’annonce, qu’il ne souhaitait pas être nommé. Cela ne change rien : il est proclamé lauréat malgré lui. Sartre refuse alors publiquement, dans un geste retentissant. Ce refus est souvent perçu comme l’expression ultime d’une cohérence : l’écrivain engagé qui refuse d’être couronné. Ce geste, unique dans l’histoire de la littérature, marque durablement la réputation du philosophe, admiré ou critiqué pour son intransigeance.


    Neuf ans plus tard, c’est au tour de Lê Duc Tho, dirigeant vietnamien et négociateur lors des Accords de Paris, de refuser le prix Nobel de la paix. Le prix lui est attribué conjointement avec l’Américain Henry Kissinger pour les négociations qui auraient dû mettre fin à la guerre du Vietnam. Mais pour Lê Duc Tho, il n’y a pas de paix à célébrer. Les hostilités se poursuivent, les bombardements aussi. Refuser le Nobel devient alors un acte politique : il déclare ne pouvoir accepter un prix de la paix tant que la paix n’est pas réellement obtenue.


    Contrairement à Sartre, son refus n’est pas motivé par un principe personnel, mais par une analyse de la situation géopolitique. Son geste est moins philosophique que stratégique, mais tout aussi historique. Il reste le seul lauréat de la paix à avoir décliné le prix.


    Ces deux refus, rares et spectaculaires, rappellent que le prix Nobel, pourtant considéré comme l’une des plus hautes distinctions humaines, peut devenir un terrain d’expression politique ou morale. Sartre par conviction, Lê Duc Tho par cohérence historique : deux gestes, deux époques, deux refus qui ont marqué l’histoire du prix.

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    2 mins
  • Nota Bene - EN BREF - D'où vient le numéro de sécu ?
    Dec 3 2025

    Mes chers camarades, bien le bonjour !

    Tout est Histoire au final, même votre carte Vitale ! Enfin, plus précisément votre numéro de sécu. Mais du coup, qu’est-ce qui se cache derrière ces chiffres sur notre bien aimée carte verte et jaune ?

    Je vous raconte ça, alors bonne écoute !


    🎧 Mixage : Pierre Champion

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    1 min