
La crise du cuivre menace nos semi-conducteurs ?
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C’est un métal discret mais indispensable. Présent dans nos téléphones, nos ordinateurs, nos voitures, et surtout dans les semi-conducteurs, le cuivre est devenu l’un des piliers de notre économie numérique et énergétique. Et pourtant, il est aujourd’hui en danger.
Depuis les années 2000, 28 millions de tonnes de cuivre sont extraites chaque année à travers le monde, selon l’International Copper Association. Mais face à l’intensification des sécheresses, cette exploitation est de plus en plus menacée. Car extraire du cuivre, c’est aussi consommer énormément d’eau. 1 600 litres, rien que pour récupérer les 19 kilos nécessaires à une voiture thermique. Pour un véhicule électrique ? Il faut quatre fois plus. Et c’est bien là le problème. Le Chili, premier producteur mondial, fait face à des sécheresses chroniques, tout comme le Pérou, le Mexique ou encore la République démocratique du Congo. Des régions-clés pour le cuivre, et donc pour l’industrie électronique mondiale. En 2021, Taïwan, le plus gros producteur de semi-conducteurs, a connu une sécheresse sévère. Résultat : l’approvisionnement en cuivre a chuté, et avec lui, une partie de la chaîne économique mondiale.
Selon PwC, d’ici 2035, un tiers du cuivre nécessaire à la production de semi-conducteurs pourrait ne plus être disponible. Et près de 60 % en 2050. Le tout, alors que la demande mondiale va exploser, poussée par les énergies renouvelables et l’électrification des transports. Quelles solutions ? Plusieurs pays misent sur la désalinisation de l’eau de mer, ou sur des matériaux alternatifs comme l’argent ou les nano-carbones. Mais surtout, le recyclage apparaît comme une priorité. En 2022, un tiers du cuivre utilisé dans le monde provenait déjà de matériaux recyclés. Et ce n’est pas anodin : recycler le cuivre permet d’économiser jusqu’à 80 % d’énergie par rapport à une extraction classique. Alors oui, les estimations parlent encore de 5 000 millions de tonnes en réserve. Mais ces chiffres reposent sur des scénarios très optimistes. Une chose est sûre : si notre consommation ne ralentit pas, ces réserves pourraient s’épuiser en à peine 30 ans.
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