• Que retenir des six premiers mois de Léon XIV selon l’éditeur des papes ?
    Dec 18 2025

    Le 8 mai 2025, Robert Francis Prevost est élu pape par le conclave après seulement quatre tours de vote, ce qui suggère qu’il disposait au troisième tour déjà d’un avantage très largement favorable. Cela sans que ce cardinal nommé à Rome par François, aussi à l'aise dans les couloirs du Vatican que sur un court de tennis, raquette en main, ne figure sur la liste des papabili, les cardinaux pressentis pour succéder à François.

    Succédant au premier pape sud-américain de l'histoire, il prend le nom de Léon XIV et devient, à son tour, le premier pape natif des États-Unis et originaire du Pérou, pays dont il possède également la nationalité. Rappelons que Léon XIV revendique par ailleurs des origines françaises, sa grand-mère maternelle étant native du Havre.

    Qui est ce pape, issu de l’ordre de Saint-Augustin ? Que retenir de ses six premiers mois à la tête de l’Église catholique ? Et quel bilan dresser de son premier voyage à l’étranger, en Turquie et au Liban, du 27 novembre au 2 décembre 2025 ? Quelle orientation va-t-il donner à son pontificat ?

    Nous en parlons avec le théologien, historien et essayiste Jean-François Colosimo, patron des éditions du Cerf, depuis 2013. Propriété des Frères dominicains, le Cerf est l’éditeur des encycliques des papes, des textes majeurs adressés aux évêques, aux fidèles et au monde entier. Et un ouvrage, que la maison d’édition vient de publier nous éclaire un peu plus sur la spiritualité du pape : il s’agit de Laurent de la Résurrection, vie, pensées, pratique, écrit par Conrad de Meester. L’ouvrage, étiqueté « Livre de chevet du pape Léon XIV », présente la vie de frère Laurent, fasciné par la proximité de Dieu, en toutes circonstances, à l’église comme à la cuisine du fond de laquelle il exprime ses pensées.

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    52 mins
  • L’Amérique de Trump et l’Europe
    Dec 1 2025

    Le titre est volontiers un peu provocateur mais il repose sur une part non négligeable de réalité. « Cette Amérique qui nous déteste » (Éditions Nevicata) est le dernier ouvrage de notre confrère helvétique, Richard Werly, éditorialiste international du quotidien suisse Blick. Après avoir sillonné la France, il a sillonné les États-Unis, à deux reprises. Durant la campagne électorale de 2024 et au printemps dernier.

    De Chicago à Mar-a-Lago où se trouve la résidence de Donald Trump, il a rencontré le cœur pulsant de l’Amérique qui a reporté Trump à la Maison Blanche, il y a un an. Et l’image de l’Europe qui en ressort est sans appel : méprisée, déconsidérée, détestée même au point de vouloir explicitement la soumettre aux priorités et aux intérêts de la politique américaine. Voire, plus simplement, ignorée et considérée comme quantité désormais sans influence, non adaptée aux duretés du monde d’aujourd’hui.

    Portait d’une Amérique en colère, le livre de Richard Werly éclaire aussi l’évolution de la relation à l’Europe des Américains. « J’ai choisi ce titre parce qu’il correspond à une réalité que je n’avais pas anticipée. Je ne m’attendais pas à trouver durant mon périple aux États-Unis un tel volume de récriminations contre nous, les Européens. Je continuais de penser que la filiation, entre l’Europe et les États-Unis, familiale, la question des origines, la vieille immigration européenne, restait dominante dans les esprits. Ma première surprise a été de constater que cela ne l’est plus du tout. Vous avez maintenant très peu d’Américains qui font référence à l’Europe comme leur continent d’origine ».

    Et puis, il y a toute une série d’autres raisons, certaines étant propres à la politique américaine. Alors, l’Amérique nous déteste-t-elle vraiment ? Nous en parlons dans ce podcast avec Richard Werly.

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    21 mins
  • Ces étranges constructions érigées sous terre par Néandertal
    Dec 1 2025

    C’est l’histoire d’une grotte du Tarn-et-Garonne qui a « bouleversé tous les schémas » connus en matière de préhistoire. Lorsque Bruno Kowalcezwski, jeune spéléologue amateur et farfouilleur déniche en 1990, à 15 ans, la grotte de Bruniquel, il est loin de penser que son nom serait destiné à la postérité.
    En se frayant un passage, guidé par un mince filet d’air, il se faufile jusqu’à une salle drapée de somptueuses concrétions calcaires où des formes circulaires de stalagmites imbriquées l’intriguent. Il vient de découvrir d’étranges constructions attribuées à Néandertal, un cousin d’humanité. Il y a environ 176 500 ans. Bien avant l’arrivée de l’homme moderne, homo sapiens, en Europe.

    Qu’est ce qui poussait Néandertal à s’enfoncer si loin sous terre, dans l’obscurité, au mépris des dangers ? Création artistique, rites, spiritualité ? L’archéologue et préhistorien Jacques Jaubert est notre invité dans l’émission C’est à savoir. On fait le point avec lui sur l’évolution des recherches et des connaissances sur les hommes et les femmes qui peuplaient les gorges de l’Aveyron…

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    34 mins
  • Être homo en politique, des élus témoignent
    Oct 24 2025

    Le 30 janvier 2024, Gabriel Attal fraîchement nommé Premier ministre marque les esprits en évoquant son homosexualité lors de sa déclaration de politique générale. Dans un documentaire intitulé Homos en politique, le dire ou pas les journalistes Jean-Baptiste Marteau et Renaud Saint-Cricq s’appuient sur ce moment marquant pour aller à la rencontre des élus homosexuels de toutes générations, partout en France. Franck Riester, Sarah El Haïry, Jean-Philippe Tanguy,…Chacun raconte son coming out, parfois traumatisant. Ecoutez notre interview avec Jean-Baptiste Marteau.

    Le documentaire Homos en politique, le dire ou pas ? est diffusé mardi 28.10 à 21.05 sur France 5 et déjà disponible sur france.tv .

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    18 mins
  • Quelles options pour sortir de la crise ?
    Oct 7 2025

    La France traverse depuis quelques jours un séisme politique sans précèdent dans l’histoire de la Ve République. Le Président a donné deux jours à Sébastien Lecornu, Premier ministre démissionnaire, pour tenter de sortir de l’impasse politique. Quelles sont les issus possibles ? On en parle avec Yves Marie Robin, journaliste politique chez Ouest-France.

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    8 mins
  • Dans les coulisses de l’accord du Mercosur, entretien avec Jean-Luc Demarty
    Sep 9 2025

    Les discussions ont duré une vingtaine d'années. L'Union européenne s'apprête à valider l'accord avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Paraguay, Uruguay, Bolivie). Un texte controversé et critiqué à droite comme à gauche sur la scène politique française.

    Jean-Luc Demarty, ancien directeur général du commerce extérieur à la Commission européenne, a dirigé pendant de longues années ces négociations. Il explique le dessous des cartes de ce type de négociation.

    Dans un monde de prédateurs, "rejeter ce texte reviendrait à laisser la porte ouverte aux Chinois et aux Américains", explique-t-il. Mettant en avant les clauses de protection en faveur de l'environnement et des filières agricoles les plus fragiles qui encadrent ce texte.

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    28 mins
  • Ils ont vécu le drame du Heysel il y a 40 ans
    Jun 17 2025

    « La mort en direct du stade », titrait Ouest-France à l’époque. Le 29 mai 1985, au stade vétuste du Heysel à Bruxelles, la finale de la Coupe des clubs champions entre Liverpool et la Juventus vire au cauchemar. Un mouvement de panique dans une tribune provoque la mort de 39 personnes, étouffées ou piétinées. On dénombre également des centaines de blessés. Une catastrophe survenue en direct, sous les yeux de millions de téléspectateurs à travers l’Europe.

    Quarante ans après ce match tragique, trois témoins présents ce soir-là ont accepté de revenir sur ce drame. Vous entendrez les témoignages de Marco, marqué au fer rouge par cette soirée d’horreur, Sergio, miraculé après avoir perdu connaissance dans la bousculade, et Stuart Franklin, photojournaliste britannique, venu initialement couvrir l’ambiance parmi les supporters anglais.

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    17 mins
  • Joël Le Scouarnec : les questions auxquelles n’a pas pu répondre le procès
    Jun 12 2025

    Au procès à Vannes, Joël Le Scouarnec a été condamné à la peine maximale prévue par la loi : vingt ans de réclusion criminelle et une période de sûreté des deux tiers. Autrement dit, l’ancien chirurgien, aujourd’hui âgé de 74 ans, ne pourra pas sortir de prison avant une peine d’emprisonnement d’environ quatorze ans.

    A Vannes, durant les trois mois d’audience, il a fini par reconnaître toutes les agressions sexuelles et viols commis sur 299 jeunes patients, entre janvier 1989 et janvier 2014 : 256 de ses victimes étaient alors âgées de 15 ans et moins. Mais ce procès a-t-il pour autant permis de répondre à toutes les questions posées par l’affaire du plus grand pédocriminel jamais jugé en France ? Non, des interrogations ou zones d’ombre demeurent.

    A commencer par le nombre total de victimes qu’a pu agresser Joël Le Scouarnec ? Davantage que 299, c’est une certitude. Dans le box des accusés, il a ainsi reconnu avoir commis des violences sexuelles sur sa petite-fille. Il a encore laissé entendre qu’il avait pu en commettre sur d’autres patients qui ne figuraient pas dans ses carnets. Une nouvelle enquête doit être menée pour essayer d’identifier d’autres victimes.

    Deux enquêtes en cours

    Autres interrogations : pour quelles raisons les autorités médicales n’ont pris aucune sanction ou aucune mesure de protection (vis-à-vis des patients) après sa condamnation, en 2005, pour détention d’images pédopornographiques ? Et pourraient-elles encore être poursuivies ? Une interrogation qui pourrait également concerner son ex-femme qui a soutenu à l’audience qu’elle ignorait tout des violences sexuelles commises par son mari… Là aussi, une enquête pour non-dénonciation de crimes et délits est toujours en cours.

    Ce que n’aura pas permis d’éclairer le procès, c’est comment Joël Le Scouarnec est devenu un tel pédocriminel ? Qu’est-ce qui pourrait expliquer dans son parcours de vie de tels troubles du comportement sexuel ? Sur ce point, l’accusé n’a apporté aucune réponse ni ses proches ni les experts.

    Enfin, Joël Le Scouarnec sortira-t-il un jour de prison ? Oui, probablement, sachant qu’il a déjà effectué huit années d’emprisonnement. Mais sa condamnation à vingt ans de prison pose la question de la manière dont les violeurs en série sont poursuivis par la Justice. Nombre de victimes ont exprimé leur souhait que l’accusé soit condamné à la perpétuité. Un vœu pieux en l’état de la législation.

    Ce sont toutes ces questions que nous abordons dans notre podcast avec deux des journalistes d’Ouest-France qui ont suivi le procès : Yvan Duvivier et Pierrick Baudais.

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    19 mins