• La micro-thérapie !
    Dec 24 2025
    La thérapie par le micro devrait être développée ! Pour les interviews de mes amisporteurs de handicap, j’utilise bien sûr du matériel radio, j’ai donc des micros de taillecertaine que mes interviewés posent sur leur menton ou que j’actionne moi-mêmepour leur éviter la contrainte de le manipuler. Le p’tit moment d’installation du matosfait déjà son effet : les câbles à brancher, le casque à poser, les micros à distribuer,tout ce petit attirail a du charme et déclenche des commentaires, des questions, del’excitation ! On sort de la routine, il va se passer quelque chose, cette ambiance destudio donne des ailes à nos artistes du cœur ! C’est un moment croustillant, à part,un moment bulle, décalé des habitudes, une parenthèse joyeuse et heureuse.L’interview démarre par enchantement au beau milieu de cette ambiance rieuse etchaleureuse. Le principe de causer dans un gros micro noir ouvre des vannesnouvelles, donne des envies de confidences, nos amis se savent importants, tout setait et se concentre sur eux, à l’écoute de leurs mots, de leurs cœurs simerveilleusement accessibles ! Il se passe quelque chose dans ces mots échangés,quelque chose de beau, quelque chose de bon, que sans doute auditeurs vouspercevez et recevez, qui nous écarquille l’âme ! L’interview micro en main est à monsens un espace tout simplement thérapeutique parce qu’il libère, il ouvre, il faitremonter des profondeurs les émotions intenses de nos amis porteurs de handicap :par les mots que le micro les pousse, les stimule à exprimer, mais au-delà par lafierté visible, tangible sur leur visage, dans leur posture, dans leur regard, la fiertéd’être eux-mêmes, et cette fierté est bouleversante ! Ils sont fragiles, ils le saventpour la plupart, ils sont beaux, ils ne le savent pas pour la plupart. Cet espace deparole met en avant leur dignité, leur bonté, leur verticalité, et notre propre petitesseface à une telle lumière ! Quand Jérémie réclame une interview alors que sonautisme le pousse à se cacher et s’isoler, c’est un bonheur ! Quand Dorothée choisitpour l’interview un prénom de scène par pudeur, par peur d’être reconnue, maisqu’elle se livre ensuite au micro avec une liberté et un aplomb sidérants, c’est dubonheur ! Quand Mathias, grand autiste qui court toute la journée, se pose et causedans le micro 10 minutes sans allers ni venues, le visage rayonnant, c’est dubonheur ! La thérapie par le micro devrait être développée encore et encore auprèsde ceux qu’on entend moins, ceux dont les mots sont hachés, les taiseux, lesbègues, les non verbaux, les ultra émotifs, les grands timides, les cachés, les petits,les fuyants, les flippés, les sans voix. A eux le son, à eux la place, à eux les ondes !
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    3 mins
  • Le bonheur de la chronique A l'Arche on cause !
    Dec 14 2025
    Peut-être certains d’entre vous entendent sur nos ondes ou suivent les podcasts de la chronique A l’Arche on cause, dans laquelle j’ai le bonheur immense d’interviewer nos amis porteurs de handicap, c’est-à-dire porteurs de lumière, de vérité, de radicale simplicité ! Oui, le handicap est une souffrance pour ceux qui le portent et pour ceux qui l’entourent, oui la dépendance corporelle et psychique qu’il entraîne peut-être lourde, par moments ingérables, mais il est indéniable que le cœur de ces personnes fragiles est une source, un amour, un diamant ! Il est indéniable que le lien qui se tisse et se fabrique au fil du temps passé ensemble, des échanges, des moments vécus et des regards, au fil des rires et des larmes partagées, des émotions, au fil de nos cœurs qui se cherchent et s’écoutent, au fil de la vie et de l’âge, ce lien qui se tisse, doux et fidèle, est l’une des plus grandes et des plus belles merveilles à vivre en ce bas monde. Chaque interview est un miracle. Non pas d’un point de vue technique, parce qu’on aurait réussi quelque chose, une prise de son, un montage, ni même au niveau du contenu, parce qu’on aurait abordé un sujet jamais évoqué, non mais un miracle d’amour. C’est simple, chaque fois que j’entame la chronique et que l’échange démarre avec l’un de mes amis trisomiques, autistes, schizophrènes, je me trouve en face de cœurs immédiatement accessibles. Des âmes pures, infiniment sensibles, qui se donnent sans détour, sans filtre, sans calcul. Des âmes vraies, vibrantes, ouvertes. Des âmes dont la lumière me ravit comme un rapt Qu’importent les mots, les phrases savantes, l’élocution, c’est bien au-delà qu’a lieu le miracle. Qu’importent la logique, la cohérence, le déroulé de nos échanges, c’est en arrière, en dessous, plus profond qu’a lieu le miracle. Car le miracle c’est quoi ? Un phénomène dans lequel on croit reconnaître une intervention divine, un fait extraordinaire, étonnant, qui suscite l'admiration. Alors oui, on est bel et bien, en face de nos amis handicapés, témoin de l’extra-ordinaire bonté, transparence, évidence, vérité d’âme à travers la complexité de leur handicap. Dans cette chronique présente, art-thérapie, j’aime bien me rappeler avec vous que la fragilité est reine, que nos limites, nos casseroles, nos fêlures sont autant d’occasions de nous relier, dans une inter dépendance bienheureuse. Et c’est précisément ce qui se vit dans la chronique A l’Arche on cause. Le handicap de mes amis et mes casseroles de toutes les tailles se rassemblent et font joyeux ménage dans un dialogue parfois loufoque qui n’est que le décor de ce qui se joue vraiment : un miracle issu de leurs cœurs et qui bouleverse le mien. Les amis, quand nous trouvons la vie un peu compliquée, allons tailler une bavette avec un copain porteur de handicap en prenant le parti de ne rien contrôler ! Je nous parie du bonheur et du ciel ici-bas ! Que votre semaine en soit toute irradiée !
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    4 mins
  • Chant et danse-thérapie, un voyage poétique !
    Dec 7 2025
    Assise côté fenêtre dans un train l’autre jour entre Toulouse et Paris, j’observais lepaysage littéralement avalé par la vitesse du TGV. Je le trouvais tristounet cepaysage : façades d’immeubles gris rasant les voies, à peine protégées par une haietoute mince, belles maisons probablement plantées à l’origine dans un décorchampêtre puis gâchées par la construction d’une nouvelle ligne ferrée. Je pensaisaux habitants de ces lieux, soumis yeux et oreilles depuis leur chambre, leur salon etleur balcon, aux incessants passages de trains. Leurs rêves, s’ils ont le temps d’enfaire, doivent être peuplés de sifflements et peut-être même de tremblements. Mêmesi j’aime le train et qu’il peut être pour certains un vrai sujet de passion, je ne seraispas fana de l’avoir sous le pif tout près serré. Je me disais que nous étions biendésinvoltes nous tous voyageurs d’un moment, à plonger ainsi nos regards dans lavie des gens, quelques fractions de secondes dans un passage éclair à leur couperle souffle, et à disparaître aussitôt sans crier gare. Nous, voyageurs, assisconfortablement dans nos rames, nous avançons, et vite, eux résidents le long desvoies, sont soumis passivement à nos passages. Nous, nous avons du recul, en uninstant, la rencontre, la collision, entre dans le passé, tandis qu’eux sont soufflés parle train dans toute sa longueur, l’évènement dure, et se répète, à fréquencesrégulières ! Je me projetais dans leur situation et me sentais envahie, agressée,quand subitement le paysage à la fenêtre a changé radicalement d’aspect : après lesséries d’immeubles et de maisons à ras des voies, des champs à perte de vue, unhorizon ouvert, large, lumineux, le ciel coloré, des nuages aux formes féériques, etl’enfant du siège de devant qui crie sans contenir son éblouissement : ho mais quec’est beau ! Son cœur, et le mien avec, à la vue de ce paysage, avait fait un bond, ças’entendait dans le timbre. Tout à coup on était éblouis, nourris, apaisés, un peurassurés, on retrouvait de l’espoir pour nos congénères des immeubles, ils pouvaientau moins sortir en balade dans des beaux espaces verdoyants à la sortie de leursquartiers pour un minimum de respiration ! C’est ce qui se passe en chant et danse-thérapie : ce phénomène de recul qu’apporte la beauté de la nature, qui ouvrel’horizon et apaise le système émotionnel, est l’analogue de l’effet qu’apporte lacréation. Les patients arrivent, tendus, gris, fatigués, parfois écrasés par desémotions négatives, et par le chant, les émissions sonores en tous genres, par ladanse, les mouvements rythmés, ondulés, l’horizon s’ouvre, ils retrouvent souffle etconfiance, le corps se détend, le cœur se dilate, les émotions lourdes s’apaisent, etcomme l’enfant du train, ils crient régulièrement : qu’est-ce que ça fait du bien ! Onaime peut-être depuis l’enfance voir passer les trains du haut d’un pont ou derrièreune barrière bucolique, mais on n’est pas faits pour y rester toujours ! Pour notresanté corporelle et psychique, les changements réguliers de paysage s’imposent, lesilence, l’horizon, l’air. Sans avoir à partir, chanter, danser apportent ce reculbienfaisant. Quand nous nous sentons envahis par le bruit, la vitesse ou la répétitiondes jours, ouvrons nos cordes, bougeons nos corps, en sons et rythmes sansprétention ! Que votre semaine soit belle, toute nourrie de voyages poétiques !
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    4 mins
  • Fragiles oui, mais le coeur vivant !
    Dec 3 2025
    [ Rediffusion ]
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    4 mins
  • Le moulin à café réveilleur de bonheur !
    Nov 16 2025
    Dans les espaces où j’interviens en atelier chant et danse thérapie, chaque détail ason importance, la couleur des murs, la température de la pièce, la déco, les rideaux,les objets posés ça et là, l’éclairage, le confort des chaises, la qualité sonore,l’ambiance cosy rassurante, enveloppante. C’est cet ensemble de paramètres qui faitde l’espace thérapeutique un lieu qui aide à se poser, lâcher, oser exprimer leslourdeurs, se relier à ceux qui sont là, se sentir en confiance, avoir envie d’y être, etd’y revenir. Sous des néons blafards, dans une pièce jaune pipi, assis sur deschaises à 3 pieds dans une pièce sans chauffage, il est à peu près impossible de sedétendre ! Comme un cocon, l’espace thérapeutique recrée l’environnement intra-utérin de nos premiers instants de vie, mais aussi d’autres moments imprévisibles.Un lieu source, un nid dans lequel on se sent protégés, en sécurité. C’est le premierbesoin de nos amis atteints de la maladie d’Alzheimer ! Josette est atteinte de cettemaladie. Souvent désorientée, elle est sans cesse à l’affût de repères, un visagequ’elle est heureuse de reconnaitre, un p’tit trajet dans un couloir qu’elle est fière defaire seule, son sac à main qu’elle ne quitte pas, qu’elle tient en bandoulière toutcontre elle, la routine du café, la chaleur de l’accueil, son prénom répété par chacun.Des repères comme des doudous, encore saisissables, qui rassurent, qui calmentl’anxiété. En atelier, Josette découvre en face d’elle posé sur une étagère, un moulinà café, un moulin ancien, manuel en bois. Elle s’exclame avec enthousiasme : ho !c’est le moulin de Mémé, qui sentait si bon le grain, ma Mémé à la ferme où jepassais mes vacances ! Mais oui c’est lui, je le reconnais, je tournais la manivelleavec Mémé !.C’est toute une page de sa vie d’enfance qui s’éveille à la vision de cemoulin à café. Et chaque fois qu’au filde l’atelier, l’objet entre dans son champ de vision, chaque fois le moulin atteint,réveille, pour ne pas dire percute Josette dans son âme d’enfant. Et chaque fois,20/25 fois peut-être, c’est la même première joie : ho ! c’est le moulin de Mémé, quisentait si bon le grain, ma Mémé à la ferme où je passais mes vacances ! Mais ouic’est lui, je le reconnais, je tournais la manivelle avec Mémé ! Et le groupe chaquefois, inlassablement, communie à cette joie, parce qu’elle est authentique cette joie,elle nous contamine. Ce moulin à café génère le même effet de surprise 25 foisrenouvelée, comme un cadeau il remonte de l’enfance et illumine Josette, et c’esttellement important de l’accueillir nous aussi comme une surprise première ! Cardans cet émerveillement face au moulin, c’est le cœur très profond de Josette quis’allume, un cœur rempli de vie, de tendresse et d’amour. Le moulin à café est l’objetthérapeutique de Josette : sa présence est source pour Josette, il active unemémoire chargée d’émotions positives. Josette nous embarque chez Mémé, à laferme, et nous aussi, émus, on a envie de tourner la manivelle ! Il est bon d’entretenirla magie des souvenirs de certains instants de vie en accueillant ce qui nous sort ducœur, même si c’est 1001 fois répété ! Nous avons le droit de tourner la manivelleencore et encore, de sentir et ressentir le bon grain du souvenir positif, consommonsle sans modération ! Que votre semaine soit belle, hydratée aux bons cafés deMémé !
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    4 mins
  • Baladin, joli mot thérapeutique !
    Nov 9 2025
    Tout à l’heure, je roulais d’un centre à l’autre au milieu d’une belle journée de boulot. Au volant, je projetais mentalement des dates à planifier, j’organisais les jours à venir, je calculais des temps de trajets, je listais dans ma tête quelques factures à préparer, je me rappelais les coups de fil à donner, les RV à organiser. Bref, j’étais comme souvent absorbée par tout un tas de tâches à accomplir, de projets à mener, de missions pragmatiques à conclure. Dans ces instants, je ne me rends pas compte que toute ma conscience est concentrée dans mon mental, je ne sais pas que j’ai quitté l’instant présent, mes ressentis corporels, que je suis en avant de moi, tel un cheval au galop, dans la projection, dans demain, dans les contraintes à venir plutôt que dans mes sens ici, maintenant. Je ne sais pas que je suis dispersée, que je ne suis plus dans l’écoute authentique, attentive et présente au réel. Je n’ai pas non plus conscience que cette cogitation mentale est en train de consommer une grande partie de mon énergie corporelle et psychique. Car ces pensées sont truffées d’excitation positive dans le cas de projections sympathiques, mais aussi très fréquemment d’inquiétude, d’appréhension, de questionnements anxieux. Quelle fatigue pour des faits qui n’existent pas encore ! Comme on peut se maltraiter dans ces états d’agitation mentale ! J’en étais donc là, à mon insu, conduisant en apnée au milieu de ces pensées, quand sur ma route le mot Baladins est apparu en grosses lettres bleu-canard. Cette vision m’a ramenée illico au réel. Tout à coup, j’étais là, à nouveau, ressentant mon corps dans sa posture de chauffeur, voyant la lumière, entendant le vent par la fenêtre semi ouverte, revenue à la saveur citron-mélisse du bonbon que je tétais dans mon bec. Tout à coup, je suis réapparue à moi-même et au monde, respirant là maintenant. La vision poétique de ce mot, Baladins, évocateur de farce, de bouffonnerie, de comédie ambulante, a déclenché mon réatterrissage, mon réancrage. Pourquoi donc ? Parce qu’il a touché ma sensibilité concrète, parce que je le trouve joli, parce qu’il évoque le voyage, la musique, les danseurs de ballets, le rire, les sons de grelots, les chapeaux coniques et les collerettes du Moyen-Age ! Ah la respiration ! Merci la poésie ! Ce petit mot Baladins a fait fonction d’art-thérapie. Car cette descente du mental au cœur, c’est le propre de l’art-thérapie ! Passer, par le biais artistique, du marmonnage mental, source de fatigue et d’anxiété, à la simple présence au réel, pleine de cœur et d’empathie dans une respiration consciente. C’est ce qui se vit en chant-thérapie, en danse-thérapie : retour sur la piste, reconnexion à l’instant, à soi, aux autres. Quand nous divaguons dans nos têtes, puissent quelques apparitions bienfaisantes, sous la forme de mots jolis, déclencher nos retours au réel pour notre plus grand apaisement ! La poésie a ce pouvoir, mangeons-en ! Que votre semaine soit belle, ancrée dans les corps et les cœurs !
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    4 mins
  • Le belle vie de balcon !
    Nov 6 2025
    L’autre jour sur ma route, j’aperçois, accoudés main dans la main sur un balcon depremier étage, deux amoureux hilares. L’immeuble était clairement moche, et ces 2là irradiaient la scène de leurs sourires béats et donnaient au décor un charme tout àfait inespéré. On aurait dit Juliette et Roméo dans une version simplifiée nontragique. Le plus incroyable, c’est qu’ils avaient l’air de contempler ravis la parfaitemocheté du quartier : une route truffée de bitume sur laquelle passait à toutesberzingues une queue leu leu de bagnoles ultra bruyantes, pas de verdure maisquelques lampadaires en ciment et 2 horodateurs qui attendaient leur dû, et un peuplus loin à l’horizon, dans le prolongement de leurs regards ébahis, une centraleélectrique pleine de fils, de volts et de pylônes haute tension. Toute cette laideurenvironnante avait l’air de les inspirer profondément, de les nourrir, de les comblermême, au même titre qu’un coucher de soleil ultra romantique sur l’Océan iodé. Alorsça, j’ai été médusée devant ce contraste improbable : 2 êtres à leur balcon, irradiantde bonheur en extase devant rien, pire devant du mochissime, les oreilles saturéesde bruits de camions et le pif nourri aux gaz d’échappement. Quelque choseclairement m’échappait à moi ! Comment peut-on avoir l’air si heureux dans de tellesconditions ? J’avais devant moi la preuve vivante qu’il est possible d’être heureux entoutes conditions. Mais oui, à partir du moment où l’on vit qq chose de bon, relié parle cœur à un autre, la laideur et la nuisance du monde sont comme gommées. Labulle solitaire ou commune que forment nos émotions positives partagées nousprotège des agressions externes. Ce petit couple était protégé de l’excitationambiante par tout l’amour qui les reliait. Voilà ce qu’il faut travailler et nourrir ! Nosbulles de bien-être et de bonheur au balcon ! Et c’est exactement le but de l’art-thérapie : laisser un moment en suspens le stress ou le moche, pour s’hydrater par lechant, la danse, envelopper nos corps et nos psychés, nourrir le réservoir émotionnelpositif, s’entraider dans cette quête de ce qui nous fait profondément du bien. L’art-thérapie c’est la belle vie de balcon, un espace suspendu dans l’instant présent, àl’écart des agressions, un peu en hauteur. Du balcon, on voit, en entend, on sent cequi est laid, mais nourris en concentré de beau et de bon, ancrés ensemble dans lemeilleur, on n’est pas corrompus par les laideurs, le regard voit au-delà. Enchantonsnotre vie de ce qui nous fait du bien, du beau du bon, puis mettons-nous au balcon,et de nos balustrades rayonnons sans le savoir de nos éclats de joie, de lumière etd’amour ! Que votre semaine soit bellement romantique !
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    4 mins
  • Moineaux thérapeutiques !
    Oct 26 2025
    Dans l’un des centres Alzheimer où j’interviens en chant et danse thérapie, en pleincœur de Toulouse, les moineaux s’invitent dans la salle comme dans un parc ! Porteouverte, ils débarquent dans la pièce depuis le jardin et volent d’un bout à l’autrecomme dans une volière, rasent nos têtes, atterrissent à nos pieds, sautillent commedes p’tites balles sous nos yeux attendris, picorent les miettes de ci de là, font descuicui joyeux puis s’évadent affolés poursuivi par le chien de la directrice qui glisse àleurs trousses entre les chaises en dérapages drolatiques. Une sorte de ménagerie !Ces allers et venues de nos copains animaux apportent à cet espace une ambiancede légèreté, de liberté, et à nous patients et thérapeute, la fierté de constater que cesoiseaux et le toutou joueur trouvent leur bonheur au milieu de notre groupe, quenous sommes naturellement reliés. Nous tous, vivants, que nous soyons dotés deplumes et d’ailes, d’une truffe ou de 2 jambes humaines, nous partageons alors d’unseul cœur cet espace thérapeutique de la façon la plus simple qui soit. Ce partageest une vraie source, de joie, de plaisir, d’inattendu bienfaisant ! Il nous stimule aurêve, à la poésie. Les patients par instinct adressent des mots doux aux moineaux,caressent le chien qui leur passe sous les jambes, le suivent dans ses allers retourssurexcités. La salle est un parc et on sortirait bien de ses poches qq croûtons pournourrir des canards ou bien un bol de miettes à lancer à 2 ou 3 pigeons ! On seraitprêts à voir entrer à tout moment une girafe à pois roses au bras de l’oursPaddington. Le réel et le rêve poétique se mélangent pour notre plus grand bien.Mais oui ! La présence de ces moineaux et de ce toutou est tout simplementthérapeutique. Le bienfait de l’outil prévu, la chanson, la danse, est augmenté parcette présence animale bienfaisante. Ces oiseaux font du bien, ils détendent, parcequ’ils sont jolis, familiers, amicaux, ils suscitent la curiosité, éveillent la tendresse, lesourire, évoquent le voyage, le ciel, la vie ! Je vois le cœur vibrant de mes patientstout aspiré par la magie de ce contact. Les visages de Paulette et André se relèvent,les yeux de Jeanne pétillent, les mains d’Yvonne cherchent à caresser la p’tite bête àpoils qui court comme un furet. Quand on est thérapeutes, on a à coeur de proposerà nos patients les outils les plus adaptés pour leur apporter un apaisement corporelet psychique, mais comme il est bon d’être suppléé dans cette jolie tâche parl’inattendu, l’imprévisible et de constater que c’est précisément cette part incontrôlée,non programmée, qui fait leur le plus de bien ! Si nous sommes des thérapeutessoucieux d’accompagner au plus juste et au plus soigneux, la source de détenteémotionnelle la plus efficace reste toujours la vie dans sa part poétique inattendue ! 3p’tits moineaux et un chien s’invitent soudainement dans votre programme pour jouerà courses poursuites à tire d’ailes et de poils et le temps se suspend d’une façondouce et bénéfique, offrant la joie de la surprise à celui qui est lasse, rallumant lesourire sur les visages tirés. Il est bon l’imprévu, il vient à notre secours ! Que votresemaine soit belle, toute parsemée de p’tits miracles inattendus !
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    4 mins